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Christchurch

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 30 sept. 2019
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 mai 2020

Du 3 au 13 mai


Nous quittons Kaikoura après 8 jours de détente et de bonheur pour nous diriger vers Christchurch. Nous aurions aimé y rester un peu plus longtemps mais nous avions une «obligation» le soir même à Christchurch. Et quelle obligation ! L’assurance à laquelle nous avons souscrit offrait des places, sur Facebook, pour le tournoi du Super Rugby. Nous avons donc saisi l’opportunité pour enfin voir un match de ce sport national tant apprécié ici.



En effet, mais vous le savez sûrement déjà, la Nouvelle-Zélande est le pays des tant redoutés All Blacks. Le rugby fait partie intégrante de la culture néozélandaise. Dans chaque ville, village et même en pleine cambrousse, il y a un terrain de rugby. Et tous les samedis les terrains sont animés, on peut y voir des matchs avec des joueurs de tous âges.

Nous nous sommes donc rendu à l’AMI Stadium pour voir s’affronter les Sharks (équipe sud-africaine) contre les Crusaders (équipe de Christchurch). En bon supporters, nous nous sommes même offert deux jolies écharpes aux couleurs des Crusaders ! Le match fut beau, avec un score de 21 – 21, mais l’ambiance était…très calme. Très très calme. Habitués aux supporters français qui ne ratent jamais une occasion de chanter, de faire une ola ou de se lever en clamant de toute leur âme la Marseillaise avec la main sur le cœur, nous étions surpris du silence qui régnait dans les gradins.



ATTENTION : le prochain paragraphe est à consommer avec modération et est sponsorisé par les alcooliques pas si anonymes que ça.


Il faut savoir que les néozélandais sont « très sages ». Ici, les jeunes sortent de 17h à 23h (heure à laquelle bars et boîtes de nuit ferment leurs portes en général). Les gens font la fête, certes, ils boivent également mais à minuit, tout le monde dort ! Nous avons également remarqué que l’alcool n’était pas aussi répandu qu’en France. Je ne dis pas que les néozélandais en consomment moins (loin de là) mais plutôt qu’il est plus « compliqué » de s’en procurer.

La Nouvelle-Zélande produit de très bons vins et bières mais il y a tout de même une réglementation très stricte autour de l’alcool. Pour commencer, il y a énormément de lieux qui sont « Alcohol Free » (sans alcool). Les apéros sur les quais de Seine, vous pouvez oublier. Déjà parce qu’il n’y a pas de Seine et puis surtout, il est strictement interdit de boire sur la voie publique (oui, oui comme en France, BIEN SÛR). De plus, en supermarché vous ne trouverez que des bières ou du vin. Pour le reste il faut se rendre dans des boutiques spécialisées. Et puis pour la majorité, ils ne plaisantent pas. C’est simple, si l’on paraît moins de 25 ans, ils ont pour obligation de nous demander notre passeport. Je ne vous raconte pas la tête d’Arnaud, 27 ans, lorsqu’il s’est vu refuser l’entrée d’un bar car il n’avait pas son passeport sur lui. Au supermarché, à chaque fois que l’on achète des bières, c’est la même chanson, il faut sortir son passeport. La caissière doit alors appeler son responsable qui nous inspecte pour vérifier que ce sont bien les nôtres. C’est bien simple, il faut systématiquement présenter son passeport à la caisse pour prouver qu’on est majeur. On nous a déjà demandé nos pièces d’identité pour l’achat d’un briquet… sans blague !


ENFIN… le match (très calme) était quand même sympa. Mais comme vous l’avez deviné, ici pas de troisième mi-temps, à la fin du jeu c’est dodo ! Nous avons donc récupéré notre Biggy sur le parking direction le freecamp.


Parlons-en du freecamp. Nous avions choisi celui qui était le plus proche de Christchurch (20 minutes quand même) dans une ville portuaire, Lyttelton. Un parking, sur un port industriel, rien de bien joli… Pas spécialement propre ni agréable. En plus, c’était le terrain de jeu nocturne des drifteurs. Un drifteur est une personne, souvent de mauvais-goût, qui pratique le drift. C’est-à-dire que pour son loisir personnel, il s’amuse à faire déraper sa voiture « tunée » de préférence la nuit, dans les freecamps, quand tout le monde dort. Ce n’est pas la première fois qu’on a affaire à eux malheureusement… ce « loisir » est très apprécié chez la gente masculine néozélandaise. C’est naze, ça fait du bruit, mais ils nous font quand même bien rire ces « Jaqui Tunning ». C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de nous exiler quelques jours au bord de l’océan à plusieurs kilomètres de là, dans le parc de Godley Beach. Nous avions trouvé, grâce à notre application, un freecamp sympa. Mais plus nous nous approchions de l’arrivée, plus la route montait… C’était bien un freecamp au bord de l’eau... mais tout en haut d’une falaise… erreur de débutant ! Ce ne sera donc pas un séjour les pieds dans l’eau, mais tant pis, car l’endroit est pour le moins original, et ça nous a bien plu ! En effet, nous nous sommes retrouvés dans un camp militaire désaffecté avec quelques bâtiments d’origine.


La défense côtière de Godley Head fut construite en 1939, quelques jours seulement après le début de la Seconde Guerre Mondiale. Et oui, la Nouvelle-Zélande était pourtant très éloignée géographiquement de l’Allemagne nazie, mais le lien avec l’Angleterre reste très présent. Les néo-zélandais avaient d’ailleurs combattu aux côtés des anglais lors de la Première Guerre Mondiale. Il ne faut pas oublier également que le Japon n’est pas si loin, et qu’à partir de 1942, la Nouvelle-Zélande était sous la menace directe d’une invasion.

Dans un premier temps, du matériel militaire et des armes furent importés sur la côte du Canterbury (région à l’est de l’Ile du sud). Puis, petit à petit, des bâtiments militaires furent construits.

Certains bâtiments ont été endommagés par les tremblements de terre de 2011 qui ont frappé le Canterbury.


Nous y avons passé deux jours au calme, avec comme seuls voisins des moutons ! Nous nous sommes ensuite dirigés vers Christchurch.


Au niveau des finances, ce n’était pas une très bonne période. Nous avions attendu d’être enfin dans une grande ville pour régler plusieurs problèmes avec le van et son aménagement. Nous avons dû changer les essuie-glaces, réparer l’allume-cigare (qui est primordial pour nous car nous rechargeons tous nos appareils avec) ainsi qu’un clignotant défaillant… Nous avons également dû nous acheter un nouveau matelas car le précédent commençait à s’affaisser. Nous ne voulions pas lésiner sur la qualité car vivre dans un van a énormément d’avantages mais aussi quelques inconvénients, dont le confort. Nous avons donc choisi le meilleur de la boutique, ce qui nous a coûté 300€. Le vendeur nous l’a découpé aux dimensions de notre van. Le matelas (qui est en fait une mousse de très bonne qualité) est divisé en 4 parties : 2 grandes bandes latérales aux extrémités et deux plus petites au milieu. Notre espace « chambre » peut devenir un espace « salon » lorsqu’une des mousses du milieu est retirée laissant la place à une table dont le socle est fixé au sol. Il faut ensuite placer le pied de la table, le plateau et le tour est joué ! Ergonomie, les amis ! Bref, ce matelas a changé nos nuits. On y a laissé un rein mais ce fut pour la bonne cause ! Nous sommes allés par la suite chez une couturière qui nous a fait des housses avec un tissu que nous avions acheté au préalable ! Manque de bol, il n'y avait pas assez de matière, il a donc fallu compléter avec le tissu fourni avec le matelas. Voici le fonctionnement du van en image :


L’argent des pommes est parti aussi vite qu’il est arrivé ! Nous pensions pouvoir tenir plus longtemps avant de retrouver du travail mais le coût de la vie ici est impressionnant. C’est donc reparti pour la recherche de travail. Nous n’avions jamais eu trop de mal à trouver un job or l’hiver approche et les boulots saisonniers se font rares… Nous espérons trouver quelque chose rapidement car nos économies descendent à vue d’œil.

Au vu de notre situation, Christchurch n’a pas laissé un très bon souvenir à nos mémoires. La météo n’a pas été particulièrement clémente (comme vous avez pu le remarquer sur les photos), nous n’avions plus beaucoup d’argent... bref, le moral dans les chaussettes.

Nous pensons y retourner à un autre moment du voyage peut être, pour redonner une chance à cette ville.

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