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À la découverte du mont Taranaki

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 25 sept. 2020
  • 7 min de lecture

Du 24 au 29 novembre


Nous avons quitté pour de bon la région de Wellington pour nous approcher du mont Taranaki (ou mont Edgmond de son nom anglophone). C’est un volcan au repos dont le sommet atteint 2518 mètres d’altitude. Sa forme conique aux pentes régulières et prononcées est considérée comme une des plus symétriques au monde. Il fait partie de la chaîne de Kaitoke qui est composée de trois volcans. Le mont est au centre d’une vaste plaine circulaire créée par les coulées de lave il y a des milliers d’années. Les photos, vues de haut, sont absolument sublimes. La dernière éruption s'est probablement produite en 1755 mais le volcan est toujours considéré comme actif et potentiellement dangereux.



Selon une légende māori, le dieu Te Maunga o Taranaki (en français « le mont Taranaki ») vivait autrefois dans le centre de l’Île du Nord avec les autres dieux Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe (volcans situés dans le parc du Tongariro, au sud du lac Taupo) qui étaient tous amoureux de la déesse Pihanga (autre volcan du parc). Taranaki était décidé à faire des avances à Pihanga ce qui énerva Tongariro qui laissa exploser sa colère, secouant les fondations de la Terre et obscurcissant le ciel. Une fois calmé, Tongariro était devenu plus petit mais s'était rapproché de Pihanga. Dépité et en pleurs, Taranaki décida de quitter la région : il traversa la rivière Whanganui, se dirigea vers le nord après avoir rejoint l'océan et s'endormit. À son réveil, le mont Pouakai était né et l'avait emprisonné à son emplacement actuel. D'autres légendes māori racontent que Taranaki rencontrera un jour Pihanga et qu'il est par conséquent imprudent de vivre entre les deux montagnes. Les Māori racontent aussi que lorsque le mont Taranaki est recouvert de brume et de pluie, c'est Taranaki qui pleure d'avoir perdu Pihanga.

Pour l’anecdote, le mont Taranaki est reconnu comme une « personne légale », cela signifie que si quelqu’un « le blesse » (par exemple en abîmant la flore, en faisant un feu ou autre) il aura la même sentence que si c’était une vraie personne.


Freecamp de Waverley


Nous sommes arrivés en fin d’après-midi sur un freecamp à Waverley au bord de la mer Tasman. L’endroit était très calme, seul un autre van était garé là. Malgré une météo peu clémente et un vent très fort, nous avons exploré les environs mais nous avons finalement dû vite rentrer et passer la soirée dans le van. Nous avions eu le temps de repérer rapidement une plage en bas de la petite falaise où nous dormions, elle était complètement noire et nous y sommes retournés le lendemain aux premiers rayons de soleil. Le sable était d’une douceur incroyable, et les reflets de ce noir corbeau étaient bleus.



Nous avions déjà eu la chance de voir des plages de sable noir (notamment en Grèce) mais rien à voir avec celle-ci. Nous nous rapprochions fortement du mont Taranaki. Autre petite anecdote, nous ramassons du sable sur toutes les plages qui nous ont plu et nous les conservons dans des petites fioles. Le sable de cette plage est deux fois plus lourd que les autres, comme s’il contenait du plomb, c’est impressionnant.

Après avoir passé plus d’une heure à admirer cette magnifique petite plage, nous avons repris la route en direction de Opunake, une petite ville très mignonne à plusieurs kilomètres du mont. Sur la route, nous avons aperçu pour la première fois le volcan, imposant et immense au milieu de sa plaine. Avec son sommet enneigé, nous avons rapidement fait la comparaison avec le mont Fuji. Nous étions très émus, c’est un paysage unique et nous avions hâte d’y grimper.



Mais pour l’heure, nous devions trouver un freecamp pour la nuit et notre choix s’est porté sur un petit parc au bord d’un lac dans un quartier très calme de la ville. Nous avons fait le tour du lac, une balade très agréable que nous avons partagée pendant un moment avec une petite dame qui promenait ses chiens et qui était fascinée par notre parcours. La soirée fut consacrée à la rédaction d’articles pour le blog mais surtout à la recherche de travail… encore… Eh oui, nous le savions, pour rentrer dans le budget que nous nous étions fixé, nous devions travailler 2 semaines de plus avant de quitter la Nouvelle Zélande. Nous voulions retravailler dans les myrtilles, à Napier (job que nous avions occupé en février dernier), mais après avoir pris contact avec l’entreprise, nous avons appris qu’ils ne recrutaient qu’à partir de mi-décembre alors que nous voulions commencer au début de la semaine suivante.


Balade autour du lac à Opunake


Le lendemain, nous sommes partis en direction de New Plymouth, la ville la plus proche du mont, pour prendre des informations à l’office du tourisme. Le personnel nous a dirigés vers l’office du tourisme réservé au Taranaki qui se trouve sur l’un des flancs du mont. Une fois arrivés, nous avons pris connaissance de toutes les randonnées en partance du point où nous étions. Nous savions que nous ne pouvions pas aller jusqu’au sommet car c’est une ascension très dure et qu’il faut beaucoup de préparation et d’équipement. Il y a déjà eu de graves accidents et également des décès, nous ne nous sentions pas suffisamment préparés. Nous avons donc choisi une randonnée de 4 heures qui nous a permis de voir des paysages somptueux. Nous sommes même arrivés jusqu’au début de la « montée finale », au pied de laquelle nous nous sommes arrêtés, puis nous sommes redescendus par un autre chemin. Nous avons eu beaucoup de chance car la météo était parfaite, pas un nuage à l’horizon, nous avions même très très chaud ! En effet, nous arrivions en été.



Nous sommes rentrés au freecamp qui était en fait le parking de l’office du tourisme. C’est un grand parking sur le volcan, au milieu de la végétation avec une sublime vue, c’était parfait. Le hasard a fait que nous avons croisé Arnaud, notre collègue des kiwis à Takaka avec qui nous avons passé la soirée.

Le lendemain, réveil aux aurores car une longue journée nous attend. Nous avons eu le droit à un magnifique lever de soleil avec vue sur le Tongariro, un autre volcan à environ 100 kms à vol d’oiseau, incroyable ! Nous voulions accéder à un autre flanc du Taranaki qui offrait un autre point de vue.



Nous avons donc quitté le freecamp et parcouru environ 40 minutes de route jusqu’au parking de la randonnée. C’était un itinéraire assez court, 1h30 aller et 1h retour, de quoi bien faire travailler les jambes car ce n’était ni plus ni moins qu’un escalier sans fin. Le jeu en valait la chandelle : le mont était totalement découvert, la vue imprenable, nous nous sentions tellement chanceux. De plus, comme nous étions partis très tôt nous avons eu le point de vue pour nous tout seul pendant un long moment. C’est un spot très connu qui permet de faire une jolie photo avec les reflets du Taranaki dans un petit (tout petit) lac. Sur le chemin du retour nous avons croisé beaucoup de monde et nous nous sommes félicités d’avoir été si matinaux ce qui nous a offert l’exclusivité du lieu. Encore une anecdote (décidément…) : les marches pour accéder à ce point de vue sont faites de ramettes de bois assez espacées, mes chaussures de rando n’ont pas trop aimé et les semelles (qui étaient un tout petit peu décollées) se sont quasiment complètement détachées. Je marchais donc avec deux chaussures ouvertes qui restaient coincées entre les planches de bois à chaque pas… Pas très pratique pour la dernière heure de marche je vous l’accorde….



Après ce moment magique et cette vue sensationnelle, nous avons récupéré Biggy direction un troisième flanc du mont. Après 1h30 de route, nous arrivons sur le freecamp (encore une fois sur le Taranaki, en hauteur avec une super vue). Après manger, nous sommes partis en rando (encore, et oui ! On peut dire qu’on en a bien fait le tour de ce volcan) cette fois-ci pour se baigner dans des piscines naturelles.

Après un dernier effort, nous enfilons nos maillots, prêts à passer des heures dans l’eau à se relaxer. Vous imaginez notre surprise lorsque nous avons trempé un premier pied dans l’eau et que nous nous sommes rendu compte qu’elle était glaciale… Nous avons quand même tenté le coup et nous sommes un peu baignés, le soleil était au rendez-vous, c’était parfait. Un bon après-midi au soleil à profiter de ces piscines.



Entre temps, nous avions eu une réponse positive pour travailler dans une vigne pendant une dizaine de jours à côté de Napier. Le boss nous attendait pour le 2 décembre, nous avions donc 4 jours pour finir notre visite de la région et traverser l’Île du Nord dans sa largeur. Nous sommes donc partis le lendemain en direction de Three Sisters and Elephant Rock, une plage de sable noir avec une roche qui a la forme d’un éléphant. Aussitôt arrivés sur le freecamp au bord de la mer nous sommes partis à pied sur la plage qui n’est accessible qu’à marée basse. Les coefficients sont très forts en Nouvelle-Zélande, d’ailleurs le lendemain, lorsque nous prenions notre petit déjeuner, tout un groupe de personnes s’est retrouvé coincé par la marée. Certains sont revenus à la nage, d’autres ont préféré attendre 5/6 heures sur un petit bout de plage le temps que la marée redescende. Un couple a quand même appelé les secours.



Cette plage était absolument divine, elle nous faisait beaucoup penser à Wharariki Beach, une autre de nos plages préférées. Mais celle-ci (contrairement à Wharariki beach) était totalement noire. Elle était immense, nous avons passé l’après-midi à l’explorer, il y avait beaucoup de petites grottes, de bassins.. bref nous étions deux enfants et c’était génial ! L’Elephant Rock était impressionnante, il y avait beaucoup d’autres grandes roches sur la plage, le paysage était assez unique et en même temps tellement propre à la Nouvelle-Zélande.

Après une nuit à Three Sisters, nous avons pris la route en direction de Napier et de ce dernier travail.






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