top of page
Rechercher

Rotorua, la ville géothermique

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 14 nov. 2020
  • 6 min de lecture

Du 23 au 25 décembre



Après avoir exploré les alentours de Taupo, il était temps pour nous de continuer notre route vers le nord et notre prochaine était Rotorua et sa région. Mais avant cela, nous avions une mission de la plus haute importance… un nettoyage complet du van pour pouvoir faire de belles photos et poster l’annonce de la vente. Nous avons trouvé un freecamp calme, avec beaucoup d’espace et près d’une rivière, bref, le spot parfait. L’endroit était très beau, nous avons choisi de garer le van dans un angle bien précis pour avoir un beau fond sur nos photos. Oui, tout était réfléchi.


La vue depuis notre campement pour la nuit



Et oui, la fin approche à grands pas et la vente du van nous fait très peur car Biggy est un vieux Nissan de 1994 avec plus de 360XXX km au compteur. Nous avons pour projet de voyager à Bali et en Thaïlande après la Nouvelle-Zélande, mais ces voyages ne dépendent que de la bonne vente du van. Il était donc primordial de le mettre en valeur en faisant un ménage de printemps. Nous avons passé l’après-midi entière à le nettoyer de fond en comble. Nous l’avions intégralement vidé de nos affaires que nous avions posées sur l’herbe. Chaque millimètre a été inspecté et lavé. Nous avions même fait disparaitre des taches qui dataient d’avant nous et que nous pensions indélébiles. Après plus de 4 heures de dur labeur, nous sommes arrivés à un super résultat, nous lui avions donné une seconde vie ! Il brillait de l’intérieur ainsi que de l'extérieur, aucun détail n’a été oublié. Pour cacher les bidons d’eau, nous avons cousu des rideaux et les avons accrochés avec un système de scratch. C’était un peu un « cache misère » mais ça faisait le travail ! Nous avons ensuite pris en photo Biggy sous tous les angles, une vraie star. Il a fallu faire le plus de clichés possibles pour avoir le maximum de choix et ne pas avoir à tout re-vider. Il fallait également se dépêcher car le soleil commençait à descendre et nous avions absolument besoin d’une jolie lumière pour les photos. Une fois que le shooting fut terminé, nous avons tout remis à sa place et nous sommes reposés autour d’un apéro bien mérité !



Nous savions que sur la route pour Rotorua, il y avait un lieu hors du commun : Wai-O-Tapu. Nous sommes partis de bonne heure le lendemain matin vers ce parc géothermique. Wai-O-Tapu, qui veut dire « eaux sacrées » en maori, se situe à la limite de la « zone volcanique de Taupo ». Il s’agit d’une immense faille d’environ 250 km de long qui débute au centre de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande jusqu’à la Bay of Plenty. Les volcans de Tongariro, Ngauruhoe et Ruapehu sont parmi les témoins de cette activité volcanique. Le parc se divise en 3 parties : la zone de Wai-O-Tapu, le Geyser Lady Knox et les Mud pool (piscine de boue). Nous avons préféré nous concentrer uniquement sur Wai-O-Tapu car le geyser paraissait être un énorme attrape-touriste. En effet, il n’est pas en activité permanente et il serait difficile de dire aux spectateurs qu’ils ont payé pour ne rien voir. Les rangers mettent donc du savon dans le geyser, tous les jours à 11h, pour que l’eau en jaillissent devant les spectateurs. Très authentique… business is business, très peu pour nous. Pour ce qui est de la mud pool, nous avons lu beaucoup de plaintes à propos de vol dans les vans dont les vitres auraient été cassées. C’est assez courant malheureusement dans les alentours de Rotorua. Nous devions quitter le territoire dans 2 semaines, il était donc inenvisageable pour nous de prendre un tel risque qui pourrait nous coûter nos voyages d’après.


Les premiers cratères de la balade


Le parc géothermique était incroyable, nous allions de surprises en surprises. Il y avait de la fumée qui sortait du sol tout autour de nous, des cuves d’eau bouillonnante, de la boue en ébullition ! C’était spectaculaire. Tout ça dans un décor post apocalyptique, gris et blanc. Et soudain apparaissaient des piscines de toutes les couleurs : jaune, orange, rouge, bleu, verte ! Une des pools s’appelle même « la palette de l’artiste » tellement elle est colorée. Le jaune présent sur presque toutes les roches rappelle la présence de soufre, mais ça n’est pas la seule chose qui nous y fait penser. L’odeur est nauséabonde. Même si on finit par s’y habituer ça sent l’oeuf pourri et ça vous prend au nez. Nous avons continué notre visite le long du chemin en passant par des petites passerelles au dessus des piscines. Evidemment, impossible de s’y baigner, les températures allant jusqu’à 100°C. Nous avons eu beaucoup de chance car nous étions souvent seuls, ce qui est apparement très rare car c’est un des sites les plus touristiques du pays. Nous y sommes venus très tôt et puis nous étions le 24 décembre, les gens avaient sûrement d’autre préoccupations.


La palette de l’artiste


Au bout du chemin, il y avait un magnifique lac vert, mais, il lui est difficile d’arriver à la cheville de celui du Tongariro. Nous avons pris le chemin retour en passant par un autre côté du parc et avons eu droit au clou du spectacle, la « Champagne Pool ». Le nom du site provient des émanations de CO2 remontant à la surface de la piscine comme on peut le voir dans un verre à champagne. Ses couleurs sont hypnotisantes et éclatantes. Nous avons également vu un autre point d’eau d’un magnifique vert pomme !


Différents bassins d'eau bouillante


Grand lac vert


Champagne Pool et bassin vert pomme


Mère nature nous a dévoilé de jolies choses ce jour-là, nous étions bluffés par le spectacle auquel nous avons assisté.

Nos ventres commençaient à gargouiller, nous avons donc acheté nos sushis préférés et sommes parti pique-niquer dans une forêt incroyable… Nous voulions passer l’après-midi dans la Redwoods forest (Whakarewarewa en maori). Cette forêt a la particularité d’être composée de 6 hectares de séquoia. Nous nous sommes baladés au milieux de ces arbres immenses, dépassant parfois les 60 mètres, pendant plusieurs heures. Nous nous sentions minuscules à côté d’eux, on ne distinguait pas toujours les cimes. Nous avons crapahuté comme des enfants au milieu de ces géants. C’était vraiment génial, nous avons énormément apprécié cette parenthèse en forêt.



Nous nous sommes ensuite dirigés vers le camping où nous voulions passer la nuit. Nous avions choisi un camping payant car nous avions réservé un dîner « en ville » (j’y reviens tout de suite) et avions besoin de la voiture pour nous y rendre. En prenant un camping payant, nous nous assurons de trouver notre place à notre retour alors que dans un freecamp, c’est premier arrivé premier servi, et celui qui part à la chasse…



Quand je dis que nous allions dîner « en ville » ça n’est pas tout à fait vrai… Il se trouve que nous allions passer Noël sans nos familles et que nous ne voulions pas d’un dîner « banal » dans nos assiettes en plastique. J’avais réservé, quelques jours plus tôt, une table dans un restaurant sur les hauteurs de Rotorua. Il était complet depuis plusieurs mois mais nous avons eu énormément de chance, un couple avait dû se désister et nous avons eu le droit à une table. Nous étions ravis ! Nous sommes donc arrivés, vers 20h en bas de la Skyline. La Skyline, c’est une remontée mécanique semblable aux oeufs qu'on trouve sur les pistes de ski. Nous sommes donc montés dans notre oeuf pendant une dizaine de minutes jusqu’au restaurant. C’était un buffet à volonté - je vous vois venir, je sais que dit comme ça, ça peut paraître cheap mais rien à voir avec flunch. Oh que non ! Nous avions le droit à des produits de qualité, très bien cuisinés, c’était fabuleux. Un grand choix de viandes, poissons, fruits de mer… et des cocktails absolument incroyables ! Nous étions assis près de la baie vitrée et avions une vue imprenable sur la ville illuminée. Nous nous sommes régalés et avons passé une excellente soirée avec une énorme pensée pour nos familles qui nous manquaient beaucoup en ce jour. Cette soirée était au-dessus de nos moyens, c’était le cadeau de ma mère et on l’en remercie chaleureusement.




Après ce bon repas, nous sommes retournés au camping. Pas de cadeaux au pied du sapin demain matin, mais ça ne nous pose pas de problème. Nous vivons notre rêve et c’est notre cadeau.

Comments


bottom of page