top of page
Rechercher

La Péninsule de Kaikoura

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 23 sept. 2019
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 mai 2020

Du 25 avril au 3 mai


Après une longue route dans la campagne néozélandaise, nous sommes arrivés sur la côte Est de l’île du Sud et plus particulièrement sur une de ses péninsules les plus connues, Kaikoura, une petite ville touristique. Nous nous sommes donc lancés à sa découverte.





Il nous a fallu trouver un freecamp très rapidement pour y passer la nuit. Notre choix s’est porté sur un freecamp situé en bord de mer. Il faisait partie intégrante de cette plage immensément grande, couverte de petits galets. La zone où nous pouvions garer le van n’était qu’une grande étendue de sable, de cailloux et de rochers il n’y avait pas de végétation. Pendant un instant nous nous imaginions au milieu d’un de ces festivals de musique en plein désert ! Enfin, comme vous l’imaginez, c’était un free camp tout à fait rudimentaire qui comprenait uniquement des toilettes de chantier, rien d’autres. Pour les douches, nous devions prendre tous les jours le van ! Bien entendu la satisfaction des couchers et levers de soleil ont fait de cet emplacement l’endroit parfait pour se reposer.



Vous vous en doutez nous ne sommes pas venus dans la ville de Kaikoura sans but bien précis. En effet nous nous sommes offert pour nos anniversaires respectifs une virée en bateau pour aller voir les baleines et l’endroit idéal pour faire ce genre de sortie est la péninsule de Kaikoura grâce à sa diversité marine. Cette partie de l’océan pacifique abrite une grande variété d’espèces marines et nous avons voulu en profiter.

Rendez-vous 7h sur le pont ! Comme de bons moussaillons que nous sommes, nous nous enregistrons au plus vite et embarquons à bord d’un gros catamaran à moteur pour les directives du « cap’taine » de bord (pour accroître nos chances de voir quelque chose nous avons choisi de partir sur le premier créneau horaire de la journée). Une fois la présentation de l’expédition nous quittons le port et prenons le large.

La puissance du bateau nous a beaucoup surpris au moment où nous nous sommes retrouvés plaqués en arrière, collés à nos sièges. L’allure descendit et le capitaine nous indiqua qu’ils tentaient de localiser une baleine ou toute autre espèce sous-marine grâce à une sonde. Au bout de quelques minutes, nous nous sommes vu un peu inquiets quand l’équipage nous a annoncé que pour le moment ils ne localisaient rien du tout. Nous nous sommes inquiétés davantage quand ils nous ont joliment dit que personne n’avait la capacité de contrôler mère-nature et que par conséquent il était tout à fait possible que nous ne voyions rien du tout lors de la virée « Oups ».

Soudain le capitaine saisit son micro et nous ordonna de regagner nos places et d’accrocher nos ceintures car ils avaient repéré quelque chose dans les profondeurs. Nous nous lançions donc à sa poursuite (en gardant nos distances bien évidemment). Quand nous sommes arrivés, nous avons pu apercevoir à quelques mètres du bateau un cachalot adulte (ou « sperm-whale » pour les anglais… oui, oui, c’est bien le bon terme).



Le spectacle nous a laissé sans voix… l’immensité de l’animal pourtant en partie immergé se laissait deviner. Nous pouvions observer ses rejets d’eau similaires à des geysers de pétrole. Enfin nous découvrions la grandeur et la puissance de cette queue qui, quand elle sort de l’eau, n’annonce que la plongée de la baleine vers les abysses et la fin d’un merveilleux spectacle pour nous.


Nous avons laissé le magnifique cachalot reprendre sa route pour rejoindre un banc de Dusky dolphin (dauphin obscur). Le capitaine nous informa que ce banc de dauphins est composé de 200 à 300 individus. Ce sont de petits dauphins très vivaces qui sont ornés de bandes blanches et noires. Leur élégance ferait des envieux. Ils étaient très nombreux et nous pouvions en voir de tous les côtés. Ils nageaient avec le bateau et sautaient tout autour, nous pouvions presque les toucher. C’était un moment vraiment incroyable …



La virée était sur le point de se terminer quand tout à coup, au moment de rentrer vers le port, le capitaine décrocha à nouveau son micro pour nous annoncer qu’une autre espèce de baleine a été repérée, près de la côte. Nous arrivons dans la baie et nous avons pu admirer une magnifique baleine à bosse (Humpback) ! Le spectacle fut incroyable.

Une fois la baleine partie, nous rentrons pour de bon vers le port avec des étoiles

plein les yeux.


Il faut savoir que dans la baie de Kaikoura, une falaise sous-marine est présente. Cette falaise qui tombe subitement, descend jusqu'à 1000 mètres de profondeur. Ainsi de nombreuses espèces viennent se reproduire et se nourrir dans cette zone. Il est donc possible de voir des requins, baleines, dauphins, phoques etc.


Nous avons profité pendant une semaine du free camp de Kaikoura. Nous nous levions chaque matin pour aller prendre notre petit-déjeuner sur la plage. Nous contemplions les levers de soleil ainsi que les balades matinales des dauphins dusky en grand nombre dans cette partie de la baie.



Les journées s’organisèrent entre balade, pêche et contemplation.


Le 1er poisson que nous avons pu déguster a été pêché sur cette plage !

Et oui gros souvenirs. Nous avons donc pêché un Kaihawai (très répandu en NZ) d'environ 2 kg. Bien entendu nous ne nous attendions pas à attraper quoi que ce soit ce jour là, mais lorsque le poisson a mordu, la bataille a commencé.

Au bout de quelques longues minutes le poisson se retrouva sur la plage, non sans mal. Le moment de la mise à mort est arrivé et bien évidemment ce fut un moment très difficile pour nous deux. Mais ne vous y trompez pas… malgré nos états d’âme, nous ne sommes pas stupides, nous n’allions pas laisser un repas aussi copieux s’échapper.



Par conséquent il a fallu passer à l’étape suivante et pas des moindres ; vider et nettoyer le poisson (on vous passe les détails, rien de bien croustillant). Vous vous en doutez sûrement, à part quelques expériences dans notre tendre enfance, nous étions deux novices en pêche ainsi qu’en préparation… il a fallu se lancer et improviser. C’est donc à base de tutos youtube et de bon sens que nous nous sommes transformés en cuisto japonais. Nous ne dirons pas que notre première tentative fut des meilleures… Malgré tout nous avons pu préparer un délicieux et copieux repas pour le soir (tout en faisant des jaloux chez nos voisins non-vegans qui louchaient sur nos filets de poisson frais).



Après les quelques jours passés à profiter du temps clément, nos amis, Lorène et Enzo, nous ont rejoint. Nous nous connaissons depuis nos aventures dans les pommes et avons partagé plus d’un mois de voyage avec eux.


A la fin de notre séjour au freecamp de Kaikoura, nous avons vécu une des plus grosses tempêtes de vent que nous ayons subie jusqu'alors. Un vent terrible nous a fait passer la pire nuit néozélandaise depuis notre arrivée. Nous avions l’impression de vivre un ouragan mais sur un voilier en pleine mer tellement le camion tanguait. Par ailleurs les seules toilettes se sont envolées dès les premières minutes laissant les backpackers sans toilettes pendant les 4 jours qui ont suivi.


A quelques jours de notre départ direction Christchurch, nous en avions marre de contempler les dauphins tous les matins sans pouvoir être au plus proche d’eux. Par conséquent nous avons loué avec nos amis des kayaks pour aller dans la zone que nous avions repérée quelques jours auparavant en espérant voir les dauphins de plus près.

Nous sommes donc partis pour une demi-journée en mer et nous n’avons pas été déçus : un spectacle grandiose qui nous attendait. Un banc de 7- 8 dauphins sautaient et nageaient avec nous. C’était un moment inoubliable.



Le séjour dans la ville de Kaikoura a été un moment merveilleux, nous étions tristes de partir.


Nous avons néanmoins eu la chance d’être parmi les derniers à pourvoir profiter de ce free camp incroyable en bord de mer car les locaux ont signé une pétition dans les jours qui ont suivi notre départ pour faire fermer ce freecamp.

La raison est simple : l’invasion de la ville par les backpackers, une crainte que nous délabrions la zone, la concurrence déloyale avec les campings payants (qui sont hors de prix).

Pour faire un point très bref sur le contexte, le pays accueille énormément de touristes à l’année et bien sûr parmi ces touristes il y a les PVT (permis vacances travail) très nombreux dans le pays. Nous faisons partie intégrante de la société néozélandaise et sommes actifs dans leur économie. Cependant l’état tente de réduire ce tourisme massif pour le bien de leur pays sans doute. Il ne cherche pas à diminuer le tourisme « Holidays », mais plutôt les visas d’un an, comme le nôtre. En effet les PVT ont un mode de vie particulier et ce sur une longue période. Nous circulons dans le pays en voiture, trouvant du travail et des accommodations à moindre coût grâce à nos vans self-containded. Bref nous vivons à frais réduits (ça nous coûte d’écrire cela car en réalité la vie ici est très chère, même en ayant ce style de vie). En conséquence l’état met en place des astuces pour limiter l’arrivée des backpackers dans certaines villes ou nous obligent à payer le prix fort pour y poser nos camions. Par exemple une loi va interdire à certains types de voiture d’être self-contained, (interdisant donc de l’aménager et d’y vivre empêchant donc les personnes ayant un petit budget à leur arrivée de voyager). Cela va permettre d’avoir moins de vans en circulation et d’imposer à ceux qui n’en ont pas de privilégier les hôtels, auberges etc. Et ainsi réduire les backpackers.

Voici simplement un constat que nous avons pu observer!

Mais rassurez-vous rien ne nous arrêtera ! Nous continuerons d’apprécier les moments de liberté que nous offre un pays comme la Nouvelle-Zélande.

On fait les niveaux, on accroche sa ceinture et c’est reparti



Comments


bottom of page