Le Aoraki/Mont Cook et ses lacs
- Tess & Nono
- 8 mai 2020
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mai 2020
Du 10 au 14 septembre
C’est avec beaucoup d’impatience que nous avons pris la route en direction du Mont Cook et de ses environs. (En réalité, il se nomme Aoraki Mt Cook, Aoraki étant son nom maori. Les deux noms sont officiellement indissociables). Cette étape nous tenait énormément à cœur, nous avions hâte de contempler de nos propres yeux ces paysages que nous n’avions vus qu’en photo.

Sentier d'une randonnée près du Mont Cook
Mais avant toute chose, nous devions faire un arrêt au garage de Kurow (qui était sur la route) car le phare qu’on nous avait changé lorsque nous avions quitté la ville 2 semaines auparavant ne fonctionnait déjà plus. Je vous vois venir avec vos « ils ne savent pas changer une ampoule ahah »... Sur les vieux vans, lorsqu’une ampoule ne fonctionne pas sur un phare avant, il faut changer le bloc complet… Evidemment, ce n’est pas le genre de pièce que les garagistes ont en double et ils nous avaient installé la seule qu’ils possédaient. Il a donc fallu commander une nouvelle pièce qui arriverait à la fin de la semaine, nous avons alors décidé de repasser une fois notre périple au Mont Cook terminé.

Après cette escale dans notre ancien village, nous nous sommes dirigés vers le lac Pukaki au bord duquel nous avions décidé de passer la nuit. Nous sommes arrivés en début d’après-midi dans la ville la plus proche du lac, Twitzel. Notre ami allemand, Raf, qui adore la pêche a fortement conseillé à Arnaud de s’acheter une licence afin de pouvoir pêcher dans le lac qui, d’après ses dires, foisonne de poissons ! (Petit rappel : en Nouvelle-Zélande la pêche est libre dans les mers et océans, en revanche, pour pêcher en eau douce il faut se procurer une licence de pêche). Vous vous en doutez sûrement, ce conseil n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Arnaud s’est donc acheté une licence pour trois jours. Evidemment, trois jours c’est court, nous nous sommes donc rendu au freecamp situé au bord du lac Pukaki où il s’est adonné à sa nouvelle passion.
Vue depuis notre van, dans le freecamp au bord du lac
Mais parlons un peu du lac Pukaki car il est absolument grandiose. Il est extrêmement grand, mais au-delà de sa taille, ce qui surprend le plus est sa couleur bleue si claire, qu’elle en est envoûtante. A 40 kilomètres de là, le lac Tekapo a une eau de couleur identique. Cette mystérieuse teinte provient de l’eau des glaciers qui emmène de fines particules de roches donnant cet aspect d’un bleu éclatant.
La pêche n’a pas été fructueuse, mais pour nous consoler, nous avons eu le droit à un magnifique ciel étoilé. Cette région de la Nouvelle-Zélande est la moins polluée de tout le pays, c’est pour cette raison que c’est ici que l’on contemple les plus beaux ciels étoilés. Pour les plus chanceux, c’est également le meilleur endroit pour admirer les aurores australes (c’est le nom des aurores dans l’hémisphère Sud, les aurores boréales n’existent que dans l’hémisphère Nord). Nous n’avons pas eu cette chance… Nous avons essayé d’être attentifs tout l’hiver en nous aidant même d’internet pour pouvoir les localiser mais malheureusement les aurores australes sont rares en Nouvelle Zélande.
Réveil aux aurores le lendemain matin et pour cause, la découverte du Mt Cook nous attendait ! Après un petit déjeuner, nous avons pris la route pendant 40 minutes avant d’arriver à destination. La route était absolument grandiose : les couleurs, les paysages, tout était magnifique. C’est la seule et unique route pour y accéder et c’était un vrai régal. Peu fréquentée à cette heure-ci, elle n’était rien que pour nous ce qui nous fit profiter davantage de ce calme et de cette immensité.

Nous avions trouvé, la veille, une carte des randonnées autour du Mont. Notre choix s’est porté sur plusieurs marches courtes, plutôt qu’une seule longue, afin de voir un maximum de choses. Nous avons donc commencé notre journée avec deux marches qui nous offraient deux vues différentes sur le glacier Mueller, le lac Mueller et le Mt Cook un peu plus loin.
Les eaux au pied des glaciers ont une couleur vert d’eau/grise/blanche, plus elles s’éloignent plus leur couleur change, comme on peut le voir au lac Pukaki par exemple. Les vues étaient sublimes, le soleil était là, bref, tout était parfait.
Nous avons ensuite repris le van pour nous rendre sur un autre point de départ de randonnées à quelques kilomètres. Comme les estomacs commençaient à gargouiller, nous nous sommes arrêtés sur la route pour déjeuner au beau milieu de la nature. C’est une sensation géniale de pouvoir s’arrêter avec sa maison et manger où l’on veut !
Après un bon petit plat, nous avons continué notre chemin vers le glacier Tasman. La première balade nous a emmenés en altitude, où nous avons pu profiter d’une vue d’ensemble sur le lac Tasman (couleur grise) ainsi que sur une partie du glacier. Le glacier Tasman est le plus grand de Nouvelle Zélande. Et c’était la première fois que nous étions face à un glacier. De loin, ça ressemble à un amas de neige, mais avec les jumelles on distingue mieux le bleu de la glace.
Nous sommes ensuite descendu en passant par les Blue Lakes qui ont été nommés ainsi au début du 19ème siècle, quand ils étaient encore bleus. L'eau de ces lacs provenait à l'époque du glacier. Malheureusement aujourd'hui le glacier a rétréci et ce sont les eaux de pluie qui remplissent les lacs, d'où leur couleur verte.
Les lacs bleus... verts, vous suivez ?
Sur les randonnées suivantes, nous avons pu nous approcher du lac avec les icebergs que nous avions vus un peu plus tôt. L’une d’elles nous conduisait directement au bord du lac où nous avons pu admirer des icebergs ! C’est une grande première et nous étions émus face à cette beauté majestueuse.
Après cette journée pleine de découvertes et de paysages incroyables, il était temps pour nous de retourner au freecamp. Cette fois-ci, nous avons opté pour une nuit au bord du Canal Pukaki (fortement conseillé pour la pêche) ! Vous vous en doutez sûrement, à peine garé, Arnaud avait déjà préparé ses affaires pour nous ramener un bon diner. Mais… la nature en avait décidé autrement, le poisson ne voulait pas mordre et Arnaud a fini par y perdre presque tous ses leurres.
Le lendemain, nous nous sommes rendus au lac Tekapo, voisin du lac Pukaki, qui a lui aussi une belle couleur bleue. En arrivant à Tekapo, nous nous sommes rendu compte que le lieu était très touristique, envahi de bus, de boutiques etc… Nous avons préféré le calme du lac Pukaki, sans aucun doute. Nous voulions tout de même avoir une vue d’ensemble sur ce lac, c’est pour cela que nous sommes allés tout en haut du Mont John pour prendre un verre avec un beau panorama près de l’observatoire de Tekapo. Mais… surprise ! Le vent s’est invité à la sortie, et pas qu’un peu. Une vraie tempête de vent nous attendait au sommet du mont. Sa puissance était telle qu’elle nous faisait perdre l’équilibre et qu’on a failli se casser la figure plus d’une fois. On a donc pris notre verre à l’intérieur du café de l’observatoire.
Le soir, nous sommes retournés au freecap du canal Pukaki. Arnaud a tenté une dernière fois de sortir un poisson mais niet, nada... ce sera pour une prochaine fois ! Il était quand même vert de ne rien pêcher la seule fois où il s’est offert une Licence de pêche.
Nous avons quitté le lac Pukaki dans la matinée pour nous rendre au bord du troisième lac de la région, le lac Ohau, plus petit que ses voisins mais également moins visité. Nous étions seuls sur le freecamp. Cette sensation de solitude était particulièrement plaisante car nous avions l’impression que les paysages n’appartenaient qu’à nous.
Le lendemain, nous devions reprendre la route vers Queenstown, mais d’abord il nous fallait faire un détour pour retourner à Kurow pour cette histoire de phare !
A gauche : une maison sur roue que nous avons croisée près du lac Pukaki. A droite : on sait que la vie de camping nous a atteints lorsqu'on s'émerveille devant une chaise géante...

Sur la route du Aoraki/Mont Cook
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