Le parc national Abel Tasman
- Tess & Nono
- 7 juil. 2019
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mai 2020
Du 17 au 18 mars

Comme nous vous le disions, nous devions trouver au plus vite du travail car les économies commençaient à s’envoler. Mais nous voulions absolument faire le national Park Abel Tasman (très connu et fortement recommandé) sous le soleil et avant la chute des températures (Et oui ! changement d’hémisphère est égal à inversement des saisons, le mois de mars annonce donc le début de l’automne pour nous). Il nous a fallu patienter une petite semaine (sous la pluie) à Motueka en attendant que le temps s’améliore et nous permette de partir pour le parc.
Etant donné que c’était notre dernier moment de « vacances » avant la reprise du travail, nous avions décidé de profiter un maximum de ce parc. Pour ce faire, nous nous sommes concoctés un joli trek.
Petit point info :
A savoir que le parc national Abel Tasman a été fondé en 1942 et ce en honneur au premier européen à découvrir la Nouvelle-Zélande en 1642, Abel Janszoon Tasman. Le navigateur et explorateur néerlandais a ainsi découvert la Nouvelle-Zélande, la Tasmanie et les îles Tonga dans la même période. Ce parc est situé sur la pointe Nord de l’Ile du Sud et est bordé par la Baie de Tasman et la Golden Bay. C’est un parc national comprenant environ 70 km de côtes aux eaux turquoises et qui regorge d’immenses plages de sable fin à la couleur dorée. Tout cela encerclé par la forêt dense du parc.
Nous nous sommes rendus à l’I-site (l’office du tourisme) de la ville de Motueka (ville la plus proche du parc) afin d’organiser notre séjour. Le seul impératif était que nous voulions découvrir le parc avec le beau temps et pour cela nous n’avions qu’un tout petit créneau de 2 jours pour le faire (nous avions déjà attendu une semaine, il a donc fallu se lancer à la première éclaircie).

Nous avons fait le choix de partir de la petite ville de Marahau (point de départ du parc) en « free » Kayaks (location de kayaks libre, sans guide – Et oui nous sommes, grâce à la Bretagne, des kayakistes chevronnés). La randonnée en kayak comptait environ 18 km pour rejoindre le seul point possible en Kayak : Anchorage. Nous avons donc pu profiter pendant environ 5h des différents îlots pour nous reposer et bien sûr observer les phoques très nombreux à cet endroit. Nous n’avions qu’à contourner une île, Adele Island, proche de la côte pour nous trouver sur la zone de vie des phoques. Nous avons pu en approcher de très près car ils ne sont pas effrayés par l’homme (tout en respectant un écart minimum pour ne pas les déranger).
Nous avons profité de la liberté qu’offre le kayak pour nous poser sur des îlots isolés des touristes et savourer davantage l’environnement dans lequel nous nous trouvions. L’intégralité de la balade fut appréciée, le temps était avec nous, l’eau était calme et transparente, la température autour des 25 degrés. Nous avons profité à fond de cette escapade en mer.
Après une petite pause déjeuner sur une plage isolée, nous avons dû reprendre la route ou plutôt « les rames » pour nous rendre au point d’arrivée du kayak, Anchorage Bay.
C’est le premier check point, où les randonneurs, pour la plupart dorment avant de reprendre la route pour la randonnée. Le parc d’Abel Tasman peut se faire sur une expédition de 4 jours. Bien entendu, il vous faut réserver et payer un organisme pour gérer votre trek. A chaque « check point » il y a possibilité d’être logé dans des huttes ou alors en tente. Bien entendu le premier check point (Anchorage bay) est très convoité car il permet de faire une jolie randonnée sur la journée et ainsi ne pas avoir à payer. Nous voulions donc éviter de rester sur la partie la plus peuplée. D’autant plus que Anchroage Bay était le point d’arrivée des bateaux taxis. Ces petits bateaux appartenant à des entreprises ou à des locaux permettent aux visiteurs du parc d’être directement transportés sur un point souhaité soit pour y passer la nuit soit pour faire la randonnée jusqu’à Marahau, l’entrée du parc. Nous ne voulions pas nous attarder à cet endroit précis, bien qu’il soit magnifique car il y avait beaucoup de monde.
De notre côté nous avions un délai court au vu des mauvaises conditions météo du moment. Nous avons donc prévu une fois le kayak déposé de poursuivre la route mais cette fois en enfilant nos chaussures pour une marche de 11,5 km nous emmenant au deuxième point Bark Bay. Nous étions soucieux de ne pas arriver trop tard au point de campement pour pouvoir profiter de l'endroit avant de nous poser pour la nuit.
En marchant pour rejoindre notre point de chute, nous avons constaté qu’il était possible de prendre un raccourci grâce à la marée basse. Nous avons donc saisi cette opportunité qui nous a fait économiser près de 5km. « Et oui, pour nous les Bretons, les marées ça nous connait !! » (Arnaud)
La randonnée fut très agréable. Elle était tout à fait accessible malgré quelques dénivelés. Le chemin est très bien balisé et longe toute la côte du parc. On peut y apercevoir de nombreuses plages de sable couleur or. Dès lors où nous prenions un peu de hauteur, nous pouvions observer entre d’immenses arbres, des criques et des bassins naturel d’eau de mer. Le paysage était à couper le souffle.

Au bout de quelques heures, nous arrivâmes enfin au fameux campement de Bark Bay. L’endroit était tout simplement sublime. Isolé et désert (très peu de personnes présentes ce soir là) le campement était situé sur une petite presque-île entourée d’un côté par la mer et de l’autre par de l’eau douce.
En ce qui concerne le bivouac, nous n’avions aucun équipement de camping. Pour ce faire nous nous sommes arrangés avec la compagnie de kayak pour louer du matériel de camping mais surtout se le faire emmener au point d’arrivée pour que nous n’ayons pas à le porter sur la randonnée. Le sac devait peser environ 25 kg … Cela ressemblait au vieux barda format boudin militaire qu’ils avaient à l’époque et c’était tout simplement pas pratique à porter. Il contenait tout ce dont nous avions besoin (tente, sac de couchage, matelas, ustensiles de cuisine et équipement à gaz pour cuisiner etc.)
Nous n’allons pas vous mentir, ce fut la meilleure décision que nous ayons prise en ce qui concerne l’équipement. De plus il n’y avait pas plus simple comme système pour récupérer le matériel. Un sac nous attendait sur la plage de Bark Bay à notre nom, il fallait tout simplement le replacer sur la plage le jour du départ. Efficacité maximum ! En arrivant, notre gros barda étiqueté nous attendait sagement.
Enfin arrive l’étape de l’installation. Nous avions choisi cet endroit car il était assez isolé et rudimentaire (aucune installation à part une pièce commune de cuisine pour les campeurs qui le souhaitent). Le camping n’était en fait qu’une plage où les gens pouvaient y planter leur tente dans le sable et entre les arbres. Le cadre était tout simplement incroyable. L’endroit ressemblait au paradis des hippies des années 70. Le rêve !! Une fois le matos récupéré au lieu dit, nous nous sommes mis à la recherche de l’emplacement parfait pour dormir et contempler le lever de soleil. Nous nous sommes donc mis face à la mer.

Une fois le lit préparé, nous avons enfilé un maillot de bain et direction l’eau turquoise de cette plage magnifique. Nous étions sur une immense plage de sable couleur or d’environ 800 m. Bien entendu l’eau était à l’image de la plage, une eau claire et relativement bonne. Le soleil était présent également, nous n’avions plus qu’à profiter !
Nous étions sur un beau banc de sable quand soudain nous apercevons une immense tache noire dans l’eau. Nous pensions d’abord à un rocher, mais finalement, en nous approchant, la grosse tache sombre s’est mise à bouger. Nous étions tout simplement accompagnés d’une immense raie. Elles sont très présentes en NZ et nous avions eu l’occasion d’en voir à plusieurs reprises, mais cette fois elle était au plus proche de nous. Nous pouvions pratiquement la toucher. Autant vous dire que ce fut un moment merveilleux et on doit l’avouer un peu stressant.
Epuisés par notre baignade, nous nous sommes dirigés vers le camp pour prendre une douche froide (très froide) au bord de la plage et enfin organiser le repas à l’aide de notre équipement loué.
A savoir que nous avons rencontré dans le même camp une camarades de lycée et de DUT (d'Arnaud) accompagnée de son copain avec qui nous avons partagé un repas. Le monde est petit !
Rassasiés, nous avons contemplé le coucher de soleil sur la plage. Nous vous assurons que cet endroit vaut le détour.

Il est enfin l’heure pour nous d’aller nous reposer après cette journée merveilleuse mais éprouvante avec de belles images en tête. 7h réveil aux aurores, il est l’heure pour nous de nous préparer pour la route du retour. Une tasse de thé, un brossage de dent devant cette vue et nous voilà dans le repli du campement.
Encore une fois nous avons été efficaces et grâce à notre arrangement avec l’agence de kayak, nous n’avons eu qu’à replier le barda et le déposer sur la plage à l'endroit où nous l’avions récupéré. Une équipe se chargera du matériel cela soulagera nos épaules.
Une fois nos baskets aux pieds le chemin retour reprend. Nous avons donc fait marche arrière mais cette fois en intégralité. Nous allions pouvoir marcher sur la partie où la veille nous faisions du kayak.
C’est donc sur une marche d’une vingtaine de kilomètres que nous avancions. Après quelques montées pentues, une erreur de parcours et 5 heures d’efforts en longeant les magnifiques côtes du parc National Abel Tasman, nous arrivions enfin au point d’arrivée. Le retour fut assez fatiguant, nous avions voulu maintenir un rythme car nous étions attendus pour récupérer notre voiture à l’agence du kayak. En conséquence nous avons dû accélérer pour arriver en temps et en heure.
Une fois arrivée à Marahau, une douche chaude nous ait offerte par l’équipe du kayak, nous récupérions nos affaire et l’expédition dans le parc Abel Tasman fut terminée.

Une petite vidéo pour résumer c'est mieux non ?
Bon visionnage !
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