top of page
Rechercher

Nos galères à Queenstown

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 8 déc. 2019
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 mai 2020

Du 17 mai au 3 juin


Après quelques jours passés dans la ville de Akaroa, nous nous sommes dirigés vers Queenstown dans la région de l’Otago afin de trouver un travail pour l’hiver. Direction plein sud pour rejoindre la route qui nous mènera à bon port. La saison d’hiver approchant, nous avions envisagé de trouver du travail en station de ski. Queenstown est située sur les rives du lac Wakatipu (le plus long lake de la NZ avec une longueur de 80 km) au sud de l'île du Sud, et est encerclée par les spectaculaires Alpes du Sud. En hiver cette ville est l’endroit rêvé : imitation complète d’une grande station alpine française, elle est très touristique et accueille des voyageurs du monde entier. Cette ville est également réputée pour ses nombreuses stations de ski. Nous avons donc pensé qu’il serait facile de trouver du travail dans cette ville.

Nous avons donc pris la route en direction de Queenstown, mais la route étant longue, nous avons décidé de faire un arrêt pour la nuit au free camp de Waitamo Box, très proche de la ville de Oamaru sur la côte Est du pays.


Nous nous sommes retrouvés seuls ce soir là. Ce free camp est tout à fait particulier car il est sur un terrain entre une rivière et l’océan pacifique. Nous avons pu garer le van de telle sorte qu’il soit entièrement caché par des arbres et au bord de la rivière. Nous avons constaté que le free camp et l’océan étaient séparés par une dune immense de galets. Pour accéder à l’eau il fallait escalader ces dunes. L’endroit était tellement calme et isolé que ça le rendait propice à faire un feu pour la nuit. Nous sommes en plein automne et les nuits commencent à être très fraiches. Nous avons donc réuni tout le bois nécessaire pour lancer ce feu.


L’endroit était parfait : la rivière qui bordait le free camp et qui se jetait ensuite dans la mer offrait un paysage somptueux. Nous pouvions observer un groupe de cormorans pêcher et se baigner, accompagnés de nombreux oiseaux. Ce lieu semblait être le point de rendez-vous de tous les volatiles : des hérons, des canards, des fantails, des cormorans. Le tout accompagné, évidemment, d’une horde de mouettes. Le coucher de Soleil a été grandiose … Malgré le froid, le feu nous permettait de profiter dehors de ce moment magique. Toute cette vie, cette faune en activité au plus proche de nous était un véritable spectacle de la nature.

Le lever de soleil nous a vraiment conquis, nous nous sommes réveillés aux aurores pour admirer ce spectacle coloré. Le lieu nous plaisait tant que nous avons décidé d’y rester une nuit de plus.

Lever de soleil au freecamp


Nos amis Enzo et Lorène, qui n’étaient pas très loin, nous ont rejoints. Nous avons pu nous organiser une petite soirée autour du feu de camp !


A l’issue de ces deux jours de repos dans cet endroit magnifique, nous avons décidé de reprendre la route en direction de Queenstown. Nous avons donc pris un chemin différent de celui de nos amis. Nous quittons donc la côte Est pour s’introduire davantage dans les terres.

Nous passions par différentes petites villes et nous sentions que le climat hivernal s’installait doucement. Les alentours de la ville de Queenstown sont absolument magnifiques. Les décors changeaient : les montagnes enneigées faisaient leur apparition. Nous arrivions enfin dans cette partie de la Nouvelle-Zélande qui nous intriguait tant.

Notre premier arrêt à Queenstown a été près du Mont Creighton. Nous nous sommes installés dans un free camp gratuit comme à notre habitude. Cette fois l'accès au free camp s'est révélé plus compliqué et l'originalité de l’endroit en a fait une jolie cachette. Nous nous trouvions sur une petite plage de galets au bord du lac Wakatipu. Encore une fois nous avons été chanceux, il n’y a eu que très peu de véhicules. La vue sur les montagnes enneigées environnantes était splendide.

Vue depuis le freecamp de Mont Creighton


Nous commencions sérieusement à chercher du travail car notre compte en banque commençait à s’épuiser. De plus nous devions récupérer un colis envoyé par la famille de Tess à Queenstown. Mais surtout, le plus important et pas des moindres nous avons eu nos premières stalactites dans la voiture. Et oui … Je vous laisse imaginer les glaçons gouttant sur notre couette… Les nuits ont commencé à se refroidir de plus en plus et nous n’arrivions plus à supporter le froid. Nous avions d’autant plus de mal à sécher nos affaires, l’humidité a été notre véritable ennemie. La priorité était de trouver un travail qui proposait également une maison. Au départ nous pensions que trouver du boulot serait plus facile… la deuxième désillusion fut quand nous avons compris que nous ne pourrions finalement pas passer l’hiver dans le camion à cause du froid. La conséquence était qu’il allait falloir payer un logement pour pouvoir travailler ici. Mais comme vous pouvez l’imaginer, Queenstown est une ville très touristique et attractive. Par conséquent le prix des hébergements est excessif. Nous devions sacrifier presque un de nos salaires par semaine pour se loger dans la ville.

La réalité nous a donc rattrapés à ce moment-là. Nous étions plein de bonnes idées, très motivés et persuadés que cette recherche de travail serait comme les autres. Bref nous avons fait un mauvais calcul de partir dans une des parties les plus froide de la NZ pour l’hiver. Surtout sans travail et sans logement.

Nous avons donc décider de nous poser quelques temps dans un free camp un peu sauvage dans la petite ville de Kingston un peu excentré, à une quarantaine de km au sud de Queenstown. L’objectif de ce séjour était surtout de ne pas dépenser d’argent le temps de trouver du travail et également que le colis arrive.




Nous avons eu une réponse dans une station de ski, nous pouvions potentiellement travailler dans un hotel/restaurant. L’inconvénient fut qu’ils étaient incapables de fournir de planning précis et une sureté des horaires. Nous ne ferions qu’une vingtaine d’heures par semaine et nous devions rester pour l’intégralité de la saison. Par conséquent il nous a semblé plus intelligent de ne pas choisir cette option.

Durant ces quelques jours, nous avons pu visiter la ville de Queenstown et aussi attendre le colis. La ville est relativement petite et borde le fameux lac Wakatipu, toutes les maisons et infrastructures sont construites autour du lac. Il y a bien évidemment un centre plus animé avec les restaurants, les magasins, les bars, etc. Nous retrouvions enfin une "vraie ville" depuis Wellington ou Auckland dans l’Ile du Nord. Queenstown est réputée pour ces nombreuses activités touristiques comme des sauts en parachutes, à l’élastique, rafting, balançoire géante etc.

Vue depuis la plage de la ville


La bonne nouvelle du jour fut la livraison du colis arrivé de Paris. Et oui, nous nous sommes fait livrer des mets fins qui nous manquaient terriblement ici. Comme nous vous l’avons déjà dit, les kiwis n’ont pas de culture culinaire très poussée et ne nous émerveillent pas avec la nourriture. Par conséquent, après nos appels à l’aide, un complice nous a fait livrer les meilleurs fromages du monde ! Compté, fromage de brebis, de chèvre etc. bref ce colis comme vous l’avez compris était rempli de surprises, des bonbons introuvables ici ainsi que des livres. Nous sommes donc repartis dans notre free camp isolé, colis en poche, afin de continuer notre recherche de travail.


Un magnifique lever de soleil depuis le freecamp


L’attente était très longue et le temps était pourri. Beaucoup de pluie et très peu de soleil. Le froid toujours glacial nous empêchait parfois de sortir de notre van. Nous pouvions, heureusement, apprécier les plaisirs d’un bon fromage tout en étant fauché, c’était un véritable régal qui nous a mis du baume au coeur. Le seul inconvénient était cette impossibilité à trouver le boulot idéal (car nous voulions aussi un logement). La douche a commencé à être un véritable problème. La seule disponible étant à Queenstown (40km) et à un prix exorbitant nous étions un peu bloqués. Alors nous avons dû passer par les grands moyens en se lavant dans le lac (qui d’ailleurs est l’un des plus pur au monde). Vous vous en doutez la température de l’eau était gelée !

Après cet épisode, nous nous sommes dit qu’il était temps que la chance nous sourie un peu car le moral était au plus bas. Nous ne savions plus quoi faire. Fallait-il partir d’ici ?

Après des tonnes de mails envoyés, nous avons reçu une réponse de l’entreprise Jucy (qui possède des hotels, des bateaux, et des vans aménagés). C’était une très bonne nouvelle, jusqu’au moment où nous avons compris que nous ne pourrions pas économiser des sous car encore une fois nous n’étions pas logés par l’entreprise et, par conséquent, l’hébergement aurait été à nos frais. Une fois de plus il nous a fallu renoncer à cet emploi car il était clair que nous n’aurions pas atteint notre objectif financier afin de pouvoir avancer dans notre voyage. Encore une fois ce fut un coup dur, mais nous avons pris consciemment cette décision même s’il était difficile de refuser un emploi qui nous avait été proposé.


Arnaud à la recherche d'un travail en plein hiver


Mais la chance a fini par tourner en notre faveur et Tess a trouvé, via les réseaux sociaux, une exploitante qui cherchait à former une équipe pour l’hiver. Ni une ni deux, nous avons sauté sur l’occasion. Nous nous sommes donc empressés de contacter la patronne qui nous proposait un travail dans ses champs d’abricotiers et qui pouvait nous loger à hauteur de 120$ par semaine et par personne (ce qui est bien moins cher que tout ce que nous avions pu voir jusqu'alors). Le travail était dans une autre région mais très proche de l’Otago, que nous adorions. Ce ne sont que des bonnes nouvelles. Et oui tous les critères sont enfin réunis pour nous sortir de cette mauvaise passe. Bref cette période de survie à Queenstown est enfin révolue.

Nous prenons enfin la route pour Kurow dans le Canterbury, où un travail nous attend.

Notre arrivée dans la vallée de Waitaki, où nous allons vivre plusieurs semaines


Lorène nous a appris à Tess point de croix, pratique pour les journées pluvieuses ! Voici son premier chef d'œuvre

Comments


bottom of page