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Retour à Motueka

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 23 mai 2020
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mai 2020

Du 22 Septembre au 13 Octobre


Vue du Freecamp de Motueka


Au volant de notre cher Biggy, nous avons repris la route en direction du Nord de l’Ile du Sud car il nous fallait un nouveau travail (nous commencions à arriver au bout de nos économies) et la région de Tasman est très propice à l’horticulture. Nous avons tout de suite pensé à Motueka, où nous avions travaillé dans les pommes quelques mois auparavant. Nous connaissions bien les lieux et il était facile (comparé à d’autres endroits) d’avoir accès à des freecamps, aux commodités et à la mer. Nous nous sommes dit que nous pourrions facilement trouver un nouveau job dans ce coin-là.

A notre arrivée à Motueka, nous nous sentions comme à la maison. Très heureux de retrouver ce lieu, nous avons repris nos marques tranquillement, rien qu’en se baladant. Nous avons tout de suite commencé à nous renseigner pour trouver un boulot. Finalement, après plusieurs jours de recherches infructueuses, nous sommes tombés sur une offre. La mission durait 3 jours, nous devions planter des pousses de houblon dans une exploitation environnante. Nous n’avions pas vraiment le choix car c’était l’unique réponse positive que nous avions reçue. A la base, nous cherchions un travail pour une durée d’au moins 2 semaines. Bref il faut ce qu’il faut, nous avons bien sûr accepté le job.



Andrew, le boss, nous a donné rendez-vous un matin avec toute la nouvelle équipe recrutée afin de recevoir les directives. Le but était simple, planter toutes les pousses qui avaient au préalable grandi dans une nursery. Ces exploitants font partie d’une chaine, une exploitation leur fournit les pousses et ils revendront le houblon à un tiers. Nous étions une quinzaine, pour la plupart des backpackers mais aussi quelques locaux plus âgés à planter les pousses. Nous nous sommes vu attribuer une pelle ainsi qu’une "row" (rangée) et au boulot ! Ces rangées étaient matérialisées par des crochets en métal plantés à un mètre d’intervalle. Une personne du groupe disposait les pousses près des crochets sur toutes les rangées et c’est là que nous

entrions en jeu.


En théorie, c’est très simple, il suffit de retirer le crochet, creuser un trou relativement profond afin d’y déposer la pousse. Pour finir il faut recouvrir le trou de terre puis replanter le crochet en le pliant (littéralement) afin qu’il tienne bien dans le sol tout en laissant dépasser la tige. Les crochets serviront plus tard à joindre, grâce à de longs fils blancs tendus, les crochets du bas et les plateformes en bois disposées en hauteur. Ce système permettra à la plante de grimper.



Voilà vous savez tout, à noter tout de même qu’il y en avait plusieurs centaines à planter. La première journée se passa pour le mieux. En discutant avec nos collègues, nous avons pu constater que tout le monde était à la recherche d’un boulot sur une plus longue période. Motueka est une ville où beaucoup de backpackers transitent en arrivant dans l’Ile du Sud. C’est la raison pour laquelle il y a beaucoup de demande. A certaines saisons les emplois fleurissent. Nous nous sommes rendu compte que la période favorable ne serait que dans quelques semaines et nous n’avions pas le temps d’attendre en nous tournant les pouces. Il ne nous restait plus beaucoup de temps pour terminer notre voyage en ayant fait tout ce que nous avions prévu.

La pause du midi se faisait dans nos voitures. Nous commencions à avoir l’habitude du sandwich rudimentaire confectionné pour le déjeuner ! Une fois la pause terminée, nous repartions pour bêcher inlassablement. A l’issue de la première journée, nous nous étions rendu compte de l’effort physique que ce job exigeait. Il nous mettait à rude épreuve, les jambes étaient en permanence sollicitées, ainsi que les bras bref, l’équivalent de 8h de sport intensif. C’est simple, on faisait un squat où l’on tenait la position pendant une vingtaine de secondes avant de se lever et de recommencer… tout au long de la journée. Finalement, nous étions soulagés de ne faire que 3 jours.



Les deux autres journées se sont déroulées relativement bien, sauf quand il pleuvait, ce qui avait rendu le travail quasi impossible (imaginez le même effort physique avec 3kg de boue collée à chaque pied). Mais les managers et l’équipe étaient sympas, ce qui nous a aidé à supporter le boulot. Nous étions épuisés, mais malgré la difficulté nous avons apprécié cette nouvelle expérience. Planter du houblon était une première pour nous, nous n’avions aucune connaissance dans ce domaine. Ce fut très intéressant et nous étions ravis d’avoir contribué à la production du houblon qui, bientôt, sera utilisé pour faire de la bière kiwi. En effet nous sommes des amateurs, alors nous avons, à notre manière, porté notre pierre à l’édifice. D’un autre côté nous avons pu gagner un peu d’argent en attendant de trouver un boulot plus stable.



Très heureux d’avoir rempli la mission, nous avons ensuite filé nous reposer pour une soirée au calme à observer le coucher de soleil sur le freecamp de Motueka. Un de nos lieux préférés. Il est en bord de mer, la vue est magnifique. Nous y étions passés à de nombreuses reprises quand nous travaillions dans les pommes quelques mois auparavant. Tess et moi aimions beaucoup l’endroit, nous avions notre emplacement préféré, avec un accès à une grande pelouse. Ahah quel confort !


Lors de ces trois jours de boulot, nous avons sympathisé avec un couple de bordelais, Adrien et Rémi. Nous nous sommes retrouvés le soir même lors d’un apéro car nous étions sur le même freecamp. Nous avons aussi fait la rencontre d’un autre couple de Saint Briac, Marin et Clotilde, que ma soeur Marie connaît, c’est incroyable comme le monde est petit ! Et ce n’est pas la première fois que nous avons retrouvé une connaissance française en Nouvelle-Zélande.

Pour fêter la fin du boulot, nous étions tous les six à discuter de nos expériences mutuelles en Nouvelle-Zélande. Pour le dîner, Marin est revenu de la pêche avec une sacrée prise. Un baraccuta (c’est un cousin du barracuda) ! Et oui, c’est un bon breton, il sait pêcher et même cuisiner. Il tenait un restaurant de poisson à Saint Briac avant de partir. C’est donc autour de sa préparation que nous avons fait plus ample connaissance jusqu’à tard dans la nuit.

Les jours qui ont suivi la plantation de houblon ont été tranquilles ce qui tombait bien car nous avions mal partout ! L’objectif était ensuite de trouver un autre boulot, mais le problème à ce moment-là était la météo pluvieuse (les giboulées de septembre !). Cette période a donc été un flop total au niveau du travail pour nous. Habituellement, nous n’avions pas à chercher longtemps pour dénicher un boulot correct, mais cette fois-ci le temps s’acharnait contre nous. Mais rien ne nous décourageait pour autant ! Nous avons malgré tout occupé nos journées à nous balader, à pêcher avec ou sans nos nouveaux amis qui étaient dans la même panade que nous.



Nous avions reçu une réponse positive pour travailler dans les kiwis avant même de travailler dans le houblon mais la date de démarrage n’était pas tout à fait définie car il fallait que les plantes ait atteint une certaine taille avant de commencer. Nous gardions ce travail sous le coude tout en cherchant un job qui pourrait commencer plus tôt car le temps passait vite et il nous ne pouvions plus perdre notre temps à attendre. Le patron, qui avait l’air très sympa au téléphone, nous avait demandé de venir discuter des modalités du boulot sur place, à Takaka, une ville à une heure de Motueka. Nous avons donc décidé de partir vers le nord pour voir si la ville nous plaisait et pour discuter avec Jo, le boss. Mais avant cela nous avons fait une escapade à Puponga, pour revoir une plage que nous avions tant aimée. Nous avons dormi dans le seul freecamp de la zone. L’accès était très boueux à cause des fortes pluies, nous avons dû traverser une énorme flaque dont nous ne connaissions pas la profondeur.



Le lendemain, aux premières lueurs du soleil, nous avons décidé de partir pour un lieu qui nous avait beaucoup marqué lors de notre premier passage : la plage de Wharariki Beach où nous avions pu voir de nombreux phoques ainsi qu’une « nursery » de bébés phoques qui nageaient dans des piscines naturelles. Mais cette fois-ci, nous avons eu un problème : les vents très forts et les fortes averses. Nous avons dû attendre le bon moment pour sortir du van entre deux averses. En plus, nous avions oublié de regarder les coefficients de la marée. Bien sûr quand nous sommes arrivés, la marée était très haute et le vent très fort. Nous avons donc parcouru cet endroit magnifique mais dans des conditions moins agréables que la fois précédente. Nous n’avons d’ailleurs pas revu de phoques ce jour-là, les piscines naturelles étant submergées. La balade en valait malgré tout la peine car ce lieu est incroyablement beau. Nous en garderons un très bon souvenir.



Nous ne voulions pas rentrer tout de suite à Motueka vu la route que nous avions fait pour venir et nous devions aussi rencontrer Jo notre potentiel futur patron. Alors nous avons décidé de reprendre la route et d’aller en direction de Takaka. Cette petite ville est située juste à coté du parc National Abel Tasman donnant sur la mer. L’accès en voiture est assez compliqué car les routes sont infernales et il n’y qu’un seul et unique itinéraire pour y arriver et en repartir. Du coup, passage obligé, nous serrions les fesses dans ces virages dangereux en haut de falaises immenses. Une fois arrivés ce fut le soulagement, Takaka est une toute petite ville colorée. Elle est dans le même esprit que ces petits villages néozélandais mais avec plus de couleurs.


La ville est très originale car ses habitants sont un peu marginaux. Il y a beaucoup de hippies et de babacools ! Ce qui donne une atmosphère très sympa à cette petite ville qui semble être en dehors du monde. Grâce à notre application fétiche nous avons trouvé un freecamp qui donnait sur une petite rivière très jolie. La zone était relativement calme et assez grande, il y avait de la place pour de nombreux vans. Nous avons fait le choix d’aller nous garer en bord de rivière car la zone était isolée et très belle. L’accès n’était pas facile, mais pour trouver la meilleure place, il faut savoir faire un effort.


Le lendemain, nous voulions retourner dans le parc d’Abel Tasman que nous avions déjà visité en partant du sud, mais cette fois-ci nous voulions voir le côté nord. Nous avons donc pris le camion en direction de l’autre accès du parc. Pour le coup le temps était de la partie et nous a permis d’apprécier davantage le moment. Sur la route, nous avons fait une halte sur une plage magnifique de sable doré du nom de Tata Beach, nous avons tous les deux eu un coup de coeur pour cette plage de la région de la Golden Bay à l’eau transparente. Nous avons entamé notre balade dans le parc le long de la Wainui River. Puis nous avons rejoint une forêt un peu plus dense nous menant tout droit vers une magnifique cascade.

Sur le chemin, nous avons eu la chance de pouvoir admirer le paysage grâce à des ponts suspendus. A l’arrivée aux Wainui Falls, la beauté du lieu était au rendez-vous. Malheureusement, le froid encore présent et la température de l’eau nous ont empêché de tenter une baignade. En tout cas, ce fut une très belle journée. Nous avons pu découvrir l’autre partie de ce parc que nous avions tant aimé.



Pour la journée suivante, nous avions un super programme. Car en effet la ville de Takaka regorge d’endroits magnifiques. Nous avions entendu parler de sources d’une clarté et d’une beauté sans pareilles : les Te Waikoropupu Springs. Nous sommes partis dans la matinée pour nous y rendre. A la suite d’une petite balade dans la forêt, nous sommes arrivés sur les lieux. C’était tout simplement magnifique, avec une eau d’une clarté incroyable, laissant apparaitre les différentes couleurs du fond. Le soleil, qui était avec nous ce jour-là, a rendu ce spectacle encore plus somptueux. Les différentes algues et végétaux au fond laissaient imaginer une vie aquatique surprenante. Une fois la balade terminée, nous avons fait une pause déjeuner et sommes ensuite retournés sur la plage de Tata Beach. Nous avions un coin à nous aux abords d’une falaise avec un peu d’ombre juste au bord de l’eau. La météo était très bonne, le soleil très chaud et ça nous faisait du bien.



Le soir, nous sommes rentrés dans notre freecamp au bord de la rivière, nous nous y sentions bien. Nous avons par hasard recroisé Rémi et Adrien, nos amis rencontrés pendant le houblon. Le lendemain, nous avons décidé de pêcher ensemble. Une fois les provisions faites (les leurres et les appâts achetés), nous nous sommes retrouvés à un petit coin de pêche que Tess et moi avions repéré.

Résultat de cette journée, Adrien, Rémi et moi avons attrapé différents petits requins (roussette) et malheureusement aucun de nous n’a pêché de poisson comestible. Car oui, nous avions tous un petit cas de conscience à manger du requin, et nous les relâchions à chaque fois. Malgré le fait que nous n’allions pas manger de poisson au dîner, nous étions tout de même très heureux de nous être retrouvés pour partager ce moment. Nous avons ensuite fini la journée autour d’une bonne bière dans le freecamp aux abords de nos camions.



Le lendemain nous sommes allés chez Jo pour discuter du travail qu’il avait à nous proposer. Il était très gentil et nous avons tout de suite eu un super feeling avec lui, malheureusement il nous a informé que le début du travail serait encore une fois décalé de plusieurs jours car les plantes n’étaient pas encore prêtes. Nous étions un peu réticents à l’idée de travailler dans les kiwis car notre première expérience au début du voyage ne s’était pas super bien passée. Mais les points positifs étaient la ville que nous avions adoré ainsi que la gentillesse de Jo. Il nous proposait de nous établir gratuitement dans son champ pour dormir dans nos vans. Et ceci en mettant à notre disposition une douche solaire, des toilettes, un espace couvert pour cuisiner et enfin une zone à feu de camp. Quelle aubaine, tout compte fait, ce boulot répondait donc parfaitement à nos critères.

Cependant, après quelques jours passés dans la ville de Takaka, nous sommes finalement retournés à Motueka dans le but de trouver un travail dans les parages car, malgré un potentiel travail chez Jo dans les kiwis, il nous avait déjà fait attendre 2 semaines et nous cherchions donc d’autres solutions de secours. Le reste du temps nous en profitions pour nous balader, pêcher et nous détendre. Nous sommes retournés nous promener du coté du parc d’Abel Tasman en repassant par les plages du Sud du parc. Nous avons pu y observer le fameux "Split Rock" qui n’est autre qu’un rocher arrondi coupé en deux de manière assez symétrique.



Pour occuper notre temps nous avons également fait un passage par la ville de Nelson car nous voulions nous faire tatouer. Et c’était le moment parfait pour le faire. Un rendez-vous avec le tatoueur a donc été pris pour le lendemain.



Nous avons profité des derniers jours à Motueka pour revoir les garçons. Nous avons savouré un dernier instant tous ensemble avant de nous séparer. Nous avons roulé jusqu’en direction de l’île de Rabbit Island. C’est une île isolée, magnifique, à quelques kilomètres de Motueka. Le lieu était idéal pour venir manger en bord de mer et se détendre sur la plage. Nous avons donc garé nos camions et avons savouré un bon déjeuner avant de nous poser au soleil l’après-midi.

Encore une fois, les séparations ont été dures. Et oui les rencontres que nous faisions lors de ce voyage ont souvent été très positives. Les affinités se font vite et les sentiments sont décuplés.



Nous n’avions pas trouvé de travail avant la date que Jo nous proposait, nous sommes donc retournés à Takaka en fin d’après-midi. Demain nous commencerons un nouveau travail ! C'est une nouvelle aventure qui commence...



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