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Un détour vers Castlepoint et Cap Palliser

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 23 sept. 2020
  • 7 min de lecture

Du 21 au 23 Novembre



Lors de notre premier passage sur l’Île du Nord, nous avions conduit de Napier à Wellington sans faire de pause car nous voulions rapidement rejoindre l’Île du Sud pour profiter de la fin de l’été là-bas. Nous avions donc fait l’impasse sur le sud-est de l’île ainsi que toute la partie Ouest. Cette fois-ci, nous avons fait le choix de partir de Wellington en direction de l’Est afin de visiter les lieux que nous avions ratés la première fois. Nous sommes donc remontés jusqu’à Castle Point, une petite ville réputée pour son point de vue et son phare dominant l’Océan Pacifique.



A bord de notre maison roulante, nous avons pris la route durant quelques heures avant d’y arriver. Le free camp que nous avions choisi se situait aux abords d’une immense plage de sable fin. Nous sommes arrivés en fin de journée et avons pu, une fois garés et installés, nous balader sur la plage. Le lieu était splendide, digne de l’île de Jurassic Park ! Il y avait une immense plage qui, à marée basse, ressemblait à une sorte de bassin entouré de dunes et séparé de la mer par d’énormes rochers.. Le spectacle était magnifique à la marée montante, nous voyions les falaises et le phare se faire encercler par les eaux et le bassin se remplir. Nous en avons profité pour savourer une bonne bière sur la plage tout en admirant le spectacle.

Aussitôt le repas du soir fini, nous nous sommes glissés sous les draps pour rejoindre Morphée. En crapahutant la veille sur les rochers séparant la plage de l’océan, nous nous étions fait la réflexion qu’il serait sympa de venir voir le lever du soleil puisque nous étions plein Est. Et surtout les rochers offraient un point de vue incroyable. Le réveil avait donc sonné vers 4h30 pour se préparer et rejoindre notre destination. Nous étions bien couverts car à cette heure-ci il ne faisait pas chaud. Nous avons grimpé les rochers et avons trouvé l’accès à une crevasse dans la falaise nous protégeant du vent et nous offrant le meilleur coin pour profiter au maximum du moment. Aux environs de 5h20 (et oui, nous sommes en plein été) le soleil a montré le bout de son nez. Ce moment fut fabuleux. Une couleur rouge orange très forte se mêlait à l’obscurité et laissait apparaitre une infime partie de la lumière du soleil. Le jeu en valait la chandelle. C’est dans des moments comme celui-ci que nous nous rendons compte de la chance que nous avons. Il est clair que ce moment restera gravé à jamais dans nos mémoires.



Une fois le spectacle terminé et remis de nos émotions, nous sommes retournés au camion pour prendre un petit déjeuner. La suite du programme : grimper les falaises où se situait le phare de Castle Point. Il y a de nombreux phares en Nouvelle-Zélande et pour la plupart ils valent le coup d’oeil car les lieux où ils sont situés sont splendides. Nous avons donc traversé la plage pour nous rendre au pied de la falaise. Ensuite nous avons grimpé jusqu’au phare et la balade valait le détour. En longeant toutes ces falaises, nous avions le sentiment d’être si petit. La vue sur l’immensité de l’océan était incroyable. Nous avons enfin rejoint le phare traditionnel blanc néo-zélandais qui donnait sur le Pacifique. Nous aurions aimé pouvoir monter à l’intérieur, mais cela était malheureusement impossible.




Après cette jolie balade il a fallu reprendre la route et poursuivre le programme. Nous étions obligés de reprendre les axes principaux et donc retourner vers le centre sud de l’île pour ensuite repartir sur la côte Est mais cette fois plus au Sud. Nous nous sommes arrêtés en route dans la ville de Lansdowne pour faire une pause casse-croûte, aux abords d’un petit lac dans un parc. L’endroit pullulait de canards et d’oies géantes ! Nous voulions manger sur une table dans le parc tranquillement au soleil, mais les oies en avaient décidé autrement. Une horde de volatiles affamés rôdait autour de nous ! Nous étions sur le qui-vive pour ne pas nous faire piquer notre déjeuner.



Une fois les batteries rechargées, nous avons repris la route en direction de Cape Palliser cette fois, où se trouve un autre phare au Sud-Est dans la région de Wellington. L’endroit est réputé pour ses colonies de phoques. La route a été très agréable car une fois que nous avions quitté les terres, nous longions la côte à la recherche d’un free camp et les différentes plages et falaises qui bordaient notre route étaient magnifiques.


La seule difficulté a été de trouver un freecamp. Il y en avait plusieurs dans les parages, mais un gros vent soufflait à ce moment-là et nous voulions éviter les endroits trop venteux. Nous avons donc continué plus loin sur la côte pour atteindre un freecamp presque complet, mais à l’abri du vent et au bord de l’eau. Nous avons essayé de nous frayer une petite place, l’inconvénient était la proximité avec les autres véhicules. A savoir que dans ce cas précis, nous étions entourés de personnes d’âge mûr dirons-nous (ahahah) , et leur tolérance face aux backpackers n’était pas toujours au rendez-vous. En général nous évitions d’être collés aux gens, nous essayions toujours d’être le plus tranquille possible. Mais il faut savoir vivre avec des voisins itinérants comme nous.


Nous avons passé la fin d’après midi à chercher des paua, ces jolis coquillages nacrés une fois vidés que Tess adore. Pour la petite anecdote, Tess en a trouvé un vivant et nous voulions essayer de le cuisiner (notre ami cuisto Marin nous en avait fait goûter et c’était pas mal du tout). Mais un monsieur rabat-joie est venu nous voir, a pris le mollusque de la main de Tess et l’a remis à l’eau parce qu’il n’était pas assez gros d’après lui. En soi, nous sommes d’accord qu’il ne faut pas pêcher des poissons, crustacés ou mollusques trop petits. Il y a des règles et des mesures à connaître. Il se trouve que nous ne connaissions pas la taille minimale pour les pauas (hormeau) et ce monsieur avait peut être raison sur le fond, mais la forme ne nous a pas du tout plu. Au lieu de nous expliquer gentiment il nous l’a saisi des mains. On était deux jeunes, pas du tout équipés pour la pêche au paua qui se fait normalement en profondeur (combinaison de plongée nécessaire etc…) bref, il voulait nous chercher des noises et ça se sentait. Encore un qui n’aime pas les backpackers. Nous avons donc laissé tomber et sommes retournés au camion, bredouilles.



Le lendemain, nous sommes partis à la découverte des alentours et de ce fameux Cap Palliser. Nous avons longé des plages de rochers ainsi que de nombreuses falaises. Il régnait une sensation de solitude. Il y avait très peu de monde ce matin-là, le temps n’était pas des plus ensoleillé mais suffisamment pour en profiter pleinement.



A l’arrivée, nous avons garé le véhicule et fini à pied pour accéder à la colonie de phoques que nous cherchions désespérément. Après quelques minutes de marche nous l’avons enfin trouvée. Ils étaient nombreux, étendus sur les rochers à se prélasser tandis que d’autres s’amusaient dans les piscines naturelles créées par la marée. En nous baladant un peu, nous avons constaté qu’il y en avait bien plus que nous n’avions imaginé. Dès que nous faisions un pas à coté d’un rocher ou près d’un buisson, il fallait être vigilant car il pouvait s’y cacher un phoque. La sensation de pouvoir se balader au milieu d’eux (tout en gardant une distance de sécurité bien sûr) dans leur espace naturel, sans barrière était vraiment génial. Quelle chance ! Nous avons donc bien profité de ces instants entourés de tous ces animaux. En ce qui concerne le phare, pour y accéder il aurait fallu se lancer dans une randonnée que nous n’avions pas organisée, c’est la raison pour laquelle nous n’y sommes finalement pas allés.



Nous sommes repartis tranquillement en longeant la côte vers l’ouest. L’idée était simple : s’arrêter à chaque fois qu’un endroit attirait nos yeux. Nous avons fait une halte sur une immense plage de sable noir où nous avons pu voir des phoques se baigner. Sur la route nous avons fait une halte à un endroit très particulier puisqu’il a été le décor du troisième film du Seigneur des Anneaux. Plutôt connaisseurs de cet univers, nous voulions voir de plus près les Putangirua Pinnacles (à savoir que ce lieu fait référence à la scène où Aragorn, Legolas et Gimli se rendent sur ces lieux pour recruter l’armée des morts. La route de Dimholt). Pour y accéder il a fallu marcher quelques kilomètres dans un lit de rivière en grimpant des pierres jusqu’à parvenir face à d’impressionnants pics rocheux. Ils ont été formés en colonnes par l’érosion due aux pluies. Le site nous a bel et bien transporté dans l’univers du film. Ce décor naturel était impressionnant, nous avions l’impression que ces rochers gigantesques ressemblaient à des tours, des murailles comme dans une zone fortifiée. L’aridité de la zone pourtant située aux abords d‘un immense parc national nous a surpris. Une fois arrivés tout en haut du site, nous avons fait une pause et en avons profité pour nous perdre dans ces hautes colonnes. Cet endroit est tout à fait original et ne ressemble en rien à ce que nous avions déjà vu, nous étions ravis.



Il était temps pour nous de reprendre la route en repassant par la ville de Wellington. En effet c’était un passage obligé pour accéder à l’autre coté sud de l’île mais nous ne nous y sommes pas attardés. Nous en avons profité pour visiter d’autres endroits de la périphérie de la ville en passant par la ville de Mana un peu plus au nord-ouest de Wellington. C’était la fin de journée, alors avant de se poser pour le dîner, nous voulions nous balader aux alentours. Nous sommes tombés sur des petites maisons de pêcheurs colorées et installées sur pilotis. En s’approchant de près, nous avons pu voir que certaines étaient habitées et que chacune d’elles avait sa propre identité. Un endroit rêvé pour un beau cliché.



Cette fois, nous avons exploré du mieux possible le Sud de l’île du Nord ! C’est la fin d’une autre étape dans ce voyage. A partir d’aujourd’hui, cap vers le nord. La fin est proche. C’est encore une fois le coeur lourd que nous continuons notre voyage.




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