Takaka Camp
- Tess & Nono
- 13 juil. 2020
- 14 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juil. 2020
Du 14 octobre au 13 décembre
Notre duo est à nouveau sur la route en direction de notre prochaine étape, Takaka. Comme vous le savez, nous connaissions la ville pour y avoir déjà séjourné, c’était donc un retour sans surprise. Nous étions obligés de repasser par la "route de la mort" afin d’y accéder, nous avons donc encore une fois eu des moments de stress lors de ce voyage. Nous avons serré les fesses tout en étant très prudents jusqu’à l’arrivée qui s’est finalement faite sans encombres.

Zone du camp dans les champs de Kiwis
Takaka, nous voici de nouveau ! Tess et moi étions très heureux de pouvoir y vivre un peu. L’atmosphère douce et joyeuse de cette ville nous a complètement séduits. Sa taille relativement petite ne nous a pas dérangés, au contraire. Il y a très peu de commerces, tout est centralisé le long de l’axe principal. La population est très accueillante, tout le monde semble se connaître et il y a beaucoup de backpackers. La particularité de cette ville, semble-t-il, est son côté marginal et autonome. Les quelques commerces environnants sont des commerces de proximité qui fournissent des produits bio ou des vêtements faits main, dans une ambiance écologique et naturelle.
Nous avions rendez-vous le lendemain pour notre première journée. Enfin ! Après deux longues semaines d’attente, c’était le moment. Nous avons passé la nuit dans notre freecamp habituel au bord de la rivière.
Jenny, Adrienne & Jo, une partie de nos responsables

Le lendemain, réveil aux aurores pour nous préparer et direction l’exploitation de Jo à une dizaine de minutes du camp. A l’arrivée tout le monde était déjà sur place. Il y avait une allée pleine de campervans comme le nôtre et une assemblée de jeunes ! Nous étions une vingtaine dans l’équipe, originaires des quatre coins du monde. C’était le premier jour pour tout le monde. Le briefing de Jo fut rapide et efficace, tout le monde semblait heureux de commencer à travailler, locaux comme backpackers. En ce qui concerne Jo, c’était lui le "Boss" ! Attention, un gros nounours très gentil et avec un super sens de l’humour. C’est un exploitant qui a pris en gérance l’exploitation qui appartient en réalité à un couple de personnes âgées
(que nous n’avons vu qu’une seule fois très
brièvement).

Son accueil fut bref mais chaleureux et bien sûr, sur le ton de l’humour. Nous sommes ensuite partis en direction des champs de kiwis. Nous étions ravis car contrairement à notre première expérience où nous avons vécu un enfer (entre la difficulté du travail et la disposition des plans qui étaient au raz du sol), le travail ici était du "Bud Thinnig" qui consiste à retirer deux bourgeons sur trois et ce, dans le but de laisser pousser le plus gros. Le travail était donc moins physique et puis les kiwis n’étant pas encore sortis, nous évitions de nous recevoir sur la tête les coups de kiwis durs toute la journée (comme cela avait été le cas lors de notre précédent job).
Ici, les plans étaient plus hauts et nous pouvions marcher sans avoir à nous courber. Nous avions même un petit tabouret qui nous permettait d’atteindre plus facilement les bourgeons. C’était d’une grande simplicité en terme technique. Les premiers jours, Jo et ses 3 chefs d’équipe (Jenny, une grand-mère de 75/80 ans avec l’énergie d’une jeune femme, Adrienne et Andrew) ont été très cool avec nous. Ils étaient soucieux du bien-être de tous et ils s’assuraient de la bonne compréhension des consignes. Nous étions deux par rangée et nous pouvions progresser à notre rythme jusqu’au bout des rangées tout en retirant les bourgeons en trop. Les chefs vérifiaient surtout si nous n’en n’oubliions pas car il y en avait énormément. Comme tous les boulots, une pause le matin, une le midi et une l’après midi. Nous terminions la plupart du temps vers 17h30 - 18h.
A l’issue de la première journée, nous avons rejoint Jo pour qu’il nous indique le « camping improvisé ». En effet, lors de notre rencontre avec lui quelques jours plus tôt, il nous avait parlé d’un potentiel lieu d’accueil. Il nous proposait gratuitement de mettre à notre disposition une partie de son champ pour que nous puissions garer nos vans et vivre sur le lieu de travail. Il nous a construit une douche solaire et des toilettes ainsi qu’un cabanon pour cuisiner et nous abriter en cas de pluie. Jo nous a tout de suite prévenus que c’était très rudimentaire et que nous avions donc le choix entre dormir sur place ou au freecamp de la ville à 10 minutes. Sans hésitation, nous avons accepté son offre et avons voulu essayer le campement dans les champs de kiwis. Pour nous, ça faisait partie de l’expérience surtout ! A la fin de la journée, Jo a rassemblé les intéressés et nous a conduits jusqu’au lieu en question. Nous sommes passés par des petits chemins de terre à travers les champs de kiwis pour arriver sur une zone non exploitée. C’était là !
Le Campement dans les champs de Kiwis

Nous devions être au maximum 7 véhicules à stationner sur la zone. C’est donc naturellement que chacun s’est positionné et a pris possession de sa partie de terrain. Les premiers moments sur le camp furent un peu gênants car chaque bande vaquait de son côté, il a donc fallu casser la timidité et nous lancer à la rencontre de tout le campement. Nous avons alors proposé un apéro à la française devant notre camion et tout de suite, un duo de français nous a rejoints. Nous les avions côtoyés rapidement au cours de la journée, Pierre et Yann un duo de potes de Metz qui ont tenté l’aventure en Nouvelle-Zélande il y a peu. Le feeling est tout de suite passé avec eux. Ensuite nous ont rejoints Raoul, l’espagnol de Barcelone, Salvatore dit "Salvo" le cuisinier
italien ainsi que Yann le karatéka allemand et sa copine française, Julie. S’en sont suivis Georges, un franco-allemand et son acolyte Chris, un guitariste néo-zélandais hors pair venu d’Auckland pour la saison. Et pour finir, Tom "le farfelu" , moitié australien moitié kiwi et la douce Nina qui venait du Pays-Bas ont rejoint la tablée. Et enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin, les Anglais… Eux c’était une autre histoire, nous avons passé 5 semaines à vivre dans un campement avec plein de gens gentils et intéressants, mais avec eux ce fut le vide total. Ce couple, qui devait avoir nos âges, a passé la plupart de son temps à ne parler à personne et à vivre à des centaines de mètres de nous sans jamais nous approcher. De même lors des journées de travail. Ils étaient très spéciaux, s’engueulant tout le temps et ne montrant aucun intérêt à notre égard, tant pis.
Bref pour le reste les premiers échanges avec le groupe ont été super sympas. Jo nous avait permis de faire un feu de camp pour rendre ce lieu de vie convivial. Pour ceux qui me connaissent, cette nouvelle m’avait ravi. J’étais très heureux d’avoir cette liberté et ce confort que procure le feu quand on vit en extérieur. Il nous avait mis à disposition des tas de bois et nous devions gérer le reste. La confiance que nous a offerte Jo nous a beaucoup touchés.

Un de nos nombreux feux de camp
Nous avons initié le premier feu de camp d’une longue série. C’était un moyen de réunir tout le monde le soir après une longue journée de dur labeur. La première soirée fut radieuse avec un ciel étoilé. Tout le monde avait ramené sa chaise de camping pour se mettre autour du feu et les discussions étaient lancées. La bonne humeur était de la partie, l'anglais mâché coulait à flot avec toutes ces nationalités qui échangeaient. Grâce à ces rencontres nous étions rassurés sur l’ambiance des jours à venir.

Les premiers jours de boulot se sont très bien passés. La bienveillance des supérieurs avait facilité grandement l’effort que nous apportions à la tâche. En ce qui concerne la vie sur le camp, nous commencions à prendre nos marques, à nous organiser collectivement pour améliorer le quotidien. La douche a finalement été mise en place très vite, nous avons donc pu en profiter chacun notre tour à la fin de la journée. La question était de savoir à qui reviendrait les 2 douches chaudes réchauffées par le soleil de la journée ? Pour les autres douches, bien entendu c’était froid. Mais après tout ce que nous avions vécu durant ces mois de voyages, ce n’est pas une douche fraîche qui allait nous faire peur.
Bon, qu’on se le dise, les jours de pluies, nous allions en ville prendre une douche chaude. Ensuite la fin de journée s’orchestrait avec des parties de foot ou encore des ateliers de jonglage, de pétanque, arts martiaux et bien entendu l’apéro en musique. C'était donc de vrais moments de détente et de partage pour tout le monde. Une très bonne ambiance régnait sur le campement, nous nous y sentions très bien.
Le week-end, il nous arrivait de travailler dans les champs de temps à autre, cela dépendait du soleil et de l’avancée du travail ainsi que de notre motivation (le travail le week-end n’étant pas obligatoire). Sinon nous étions "off", c’était donc l’occasion pour chacun de se reposer dans le camp ou de partir visiter les alentours. Nous en profitions parfois pour aller faire nos courses pour la semaine, prendre une douche chaude en ville, faire nos lessives etc… Mais nous essayions aussi de passer du temps avec les autres. Nous avons eu beaucoup d'affinités avec Pierre et Yann (que nous retrouverons bien plus loin dans nos aventures lors de notre passage à Bali).
Rivières vues au cours de balades avec Pierre et Yan proche de Takaka
C’est naturellement que nous avons décidé de nous balader dans les environs et passer par la plage pour profiter d’un bon week-end avec les copains. Nous étions partis aussi avec Julie et son copain allemand, Yann. Chacun avait pris son véhicule et, à peine arrivés sur la plage, nous avons aperçu Yann et Julie qui tentaient de faire un créneau tout à fait impossible. Et là, c’est le drame ! Une des roues arrière du van s’était engagée sur une butte de terre qui s’est écroulée sous le poids. Le véhicule se retrouvait donc complètement bloqué, avec le châssis posé sur la terre… La tournure de la journée avait tout de suite changé. D’abord très embêtés pour eux, nous avions fini par essayer de détendre la situation et trouver une solution.

Le van accidenté de Julie et Yann
L’inconvénient était surtout qu’aucun des trois véhicules n’avait de câbles ou de cordes assez résistantes pour tracter un van. Nous avons appelé Jo qui, par chance, avait un ami dans les parages qui pouvait nous aider. Après de longues minutes, il est réapparu accompagné d’un chic type, d’un cinquantaine d’années. Ni une ni deux, à l’arrière de son 4x4 "traditionnel Kiwi" il a sorti un câble et a tracté le van hors du trou. Ce fut un énorme soulagement pour les propriétaires qui s’en sont sortis avec plus de peur que de mal. Nous avons ensuite profité rapidement de ce moment plage puis nous sommes rentrés sur le campement pour organiser un petit feu de camp. Un des plaisirs de ce camp, était la musique. Presque tout le monde était équipé d’un instrument, principalement de guitares, il y avait tous les niveaux. Nous avons profité de ces moments de plaisir à s’écouter jouer, quoi de mieux pour apprécier ces feux du soir ?
La semaine suivante a été affectée par le mauvais temps. Nous avions donc des moments "off". Dans ce cas là, c’était un peu la survie dans le camp. La construction du cabanon destiné à nous abriter s’étant terminée tardivement dans notre séjour, du coup c’était chacun dans son véhicule à attendre que la pluie passe.

Pour le week-end en revanche, nous avions un programme défini ! Nous avions rendez-vous avec mon cher parrain, Pierre, et Fabienne sa femme qui visitaient eux aussi la Nouvelle-Zélande quelle coïncidence ! Il a juste fallu trouver une date et un lieu adéquat qui se trouvait être la ville de Nelson. Nous sommes donc partis après le travail.
Comme vous l’avez compris, encore un passage par la "route de la mort", mais rien ne nous effraie plus désormais ! Le rendez-vous était aux abords du port de Nelson, proche de leur hôtel.. C’est autour d’un verre et d’un bon repas que nous avons partagé nos expériences et nos souvenirs. C’était un très bon moment et une grande chance de pouvoir profiter d’une partie de la famille à l’autre bout du monde. Après ce délicieux repas, nous nous sommes séparés car ils reprenaient la route le lendemain pour poursuivre leur voyage. En ce qui nous concerne, nous ne voulions pas dormir à Nelson car nous n’aimions pas du tout le freecamp de la ville qui n’était rien d’autre qu’un parking de magasin sans aucunes commodités. Bref il était tard, nous avons donc fait un peu de route en direction de Motueka à mi-chemin entre Nelson et Takaka. Nous connaissions les lieux et nous savions que nous passerions une meilleure nuit. Au petit matin nous avons repris la voiture direction Takaka.

Le lendemain, nous avons fait une soirée avec toute l’équipe (sauf les anglais, dont nous ne connaissions pas les noms puisqu’ils ne se sont jamais présentés) ainsi qu’avec l’équipe qui travaillait dans le champ voisin. Le dimanche fut tranquille et suivi d’un gros dodo afin d’être en forme pour le lendemain car nous commencions le travail au rendement.
En effet cette semaine-là, Jo nous avait promis une semaine de travail payée en fonction de notre rapidité. C’était un gros enjeu et nous étions tous très motivés à l’idée de pouvoir grossir la paie de cette semaine. La particularité du travail au rendement était notre liberté de gestion de nos journées, c’est-à-dire que nous n’étions pas obligés de prendre de pauses, nous pouvions rester dans nos lignes toute la journée si nous le voulions. Time is money. De plus les supérieurs acceptaient que nous travaillions plus tôt le matin et plus tard le soir jusqu’à 10h par jour. Il fallait serrer les dents et donner son maximum car nous voulions grossir notre salaire. La semaine a été longue sans vraiment l’être. Nous étions épuisés, mais très heureux de l’effort. La plupart des employés ont joué le jeu car cela ne durait qu’une semaine. Le résultat fut que nous avions presque doublé chacun notre paie. Nous étions super heureux que l’effort ait payé.


Nous avons tous voulu profiter du week-end très ensoleillé pour nous détendre au bord de l’eau. Cette fois, nous ne nous sommes pas dirigés vers la plage mais vers la rivière de Takaka. Il semblait y avoir un endroit connu pour sauter d’un gros rocher. La quasi totalité du campement s’est retrouvée pour passer l’après-midi sur ce fameux rocher à contempler la vue et le spectacle. Et oui, la disposition de ce gros rocher offrait un vrai plongeoir naturel de 6 à 7 mètres de hauteur qui donnait sur un « trou » profond de la rivière. Pour y accéder il a fallu un peu crapahuter. Le moment était venu pour les plus téméraires de tenter le grand saut. Non sans mal, la plupart des copains ont réussi le pari qui, croyez-nous, était effrayant. Il fallait bien viser la partie profonde de la
rivière et se laisser tomber. Le froid glacial de l’eau mélangé avec la peur créait un cocktail de sensations fortes garanti ! Ensuite il fallait se laisser porter par le courant assez fort de la rivière afin de rejoindre l’endroit par où remonter. Dernière étape, nous devions escalader les rochers à l’aide de cordes installées par les locaux pour remonter. C’était incroyable !
En revanche, j’en connais une pour qui le grand saut n’a pas été facile du tout. Et oui, Tess a hésité longuement à sauter car un peu effrayée par la hauteur. Mais à la fin de la journée, contre toute attente et après des tentatives ratées, Tess nous a fait le grand plongeon ! C’était magnifique, elle avait de quoi être très fière d’elle. Elle savait qu’elle s’en serait voulue de ne pas avoir dépassé ses peurs légitimes, c’était donc une vraie réussite ainsi qu’un très bon moment de plaisir collectif. Nous garderons très longtemps des souvenirs de cette journée.

Une partie des membres de l'équipe surplombant la rivière - Takaka

Après un mois chez Jo, nous étions très satisfaits de l’ambiance qui régnait au boulot et sur notre camp de fortune. Nous enchaînions les semaines en travaillant jusqu’à 50 et même 60 heures par semaine et ce dans une atmosphère cool et bienveillante. Le cabanon a fini par être terminé, nous avons donc tous pu en profiter. C’était devenu le garde-manger et la cuisine du camp. Nous pouvions nous y abriter en cas de pluie et y faire sécher du bois pour le feu. Nous nous faisions très bien à cette vie collective si particulière.

Nursery à saumons - Takaka
Lors d’un week-end nous avons décidé avec Tess, de partir manger du bon saumon. En effet, cela faisait un moment que mes tentatives de pêche pour nous nourrir échouaient… Il a donc fallu se remonter le moral et nous avons trouvé une idée géniale pour cela.
Nous avions entendu parler d’un élevage de saumon dans le coin qui offrait à ses clients la possibilité de pêcher eux-mêmes leurs poissons. Emballés par le concept, nous voulions tenter l’expérience. Nous avons choisi le jour le plus beau pour nous y rendre, aux alentours de 10h du matin. Le concept est simple, l’accès au parc et aux cannes à pêche est libre et gratuit. On nous fournit une caisse pour contenir le poisson et une poignée à clou afin de le tuer si cela ne nous pose pas de problème. Chaque poisson sorti de l’eau est à payer puis à consommer en entier. Différentes cuissons sont proposées par des cuisiniers du complexe.
Nous étions deux à pêcher, mais évidemment nous avions peur de sortir chacun un poisson au même moment. Ce qui aurait été une erreur car nous n’aurions pas pu le conserver et financièrement nous ne pouvions pas nous offrir deux saumons. Au vu de la taille du lac et du nombre de saumons qu’il contenait, nous pensions que la séance de pêche allait être rapide. Et bien non ! Nous avons mis près de 2 heures à sortir un poisson. Et c’est Tess qui a eu ce privilège. Au bout de longues minutes, elle a finalement senti sa ligne se tendre et le poisson pris au piège. Il a fallu le remonter, ce qui n’était pas si simple car il était assez lourd et très vif. Nous avons finalement réussi à le sortir grâce à un super travail d’équipe. C’était un très beau spécimen ! Tess en pêcheuse hors pair, a achevé elle-même sa proie pour l’emmener dans sa caisse aux cuisiniers qui nous ont annoncé un poids de 2,2kg. Autant vous dire que le cuisto était surpris que Tess ait pu pêcher un saumon aussi gros. Il nous a dit qu’habituellement ils étaient plus petits et plus légers. C’est donc à ce moment-là qu’il a fallu payer le poids du poisson et sa préparation. Nous avions le choix entre du fumage, du cuit et du cru avec des découpes et des assaisonnements différents. Nous sommes partis sur un fumage aux herbes et à l’ail, un régal ! En revanche les filets étaient tellement gros qu’il nous a été difficile de terminer notre assiette, nous avons pris un doggybag pour finir de le déguster le soir. Nous avons profité de la digestion pour nous balader dans le parc du complexe qui abritait des chevaux, des chèvres, des bébés cochons et de nombreux autres animaux de ferme. Ce fut un moment très agréable. Malgré le prix un peu onéreux de l’activité, le complexe était super. C’était un très bon moyen de profiter du week-end tout en savourant un bon saumon.


Au fil des semaines, l’équipe de départ a commencé à se dissiper. Nous avons rencontré une autre équipe de travailleurs étrangers comme nous qui bossait pour l’exploitation voisine et qui logeait dans un autre camp un peu plus loin. Nous en avons donc profité pour nous rapprocher et passer des moments ensemble. Nous nous réunissions parfois dans notre camp autour du feu pour terminer la journée. Nous étions également partis avec eux nous détendre sur la plage de Tata Beach avec son sable doré. Jeux de ballons, musique et baignade ont été les activités de la journée. En ce qui concerne la soirée, nous avions entendu parler d’un concert dans un des deux bars de la ville. Nous avons donc tous décidé d’aller y faire un tour pour faire la fête.
La soirée a été très sympa, nous donnant une fois de plus l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. Nous étions un bon groupe. Nous avions fait la rencontre (dans cette autre équipe de travailleurs) d’un français qui s’appelait Arnaud lui aussi. Venu depuis Marseille avec son ami d’enfance. Avec eux et le duo Pierre et Yann, nous avons passé de bons moments ensemble jusqu’au départ. Les premiers à quitter le camp ont été Pierre et Yann puis dans la foulée Arnaud et son pote. Subitement Tess et moi nous sommes retrouvés un peu seuls. Forcément l’ambiance avait changé dans le camp, je pense que nous étions les plus animés et l’atmosphère n’était plus la même quand nos amis de rigolade sont partis. Enfin, c’était le jeu. Comme nous l’avons déjà dit, les rencontres et les amitiés sont décuplées dans ce genre d’environnement.

Après-midi plage avec les collègues/rencontre avec 3 chiots
Nous avons malgré tout réussi à aller au bout de notre contrat avec Joe. Nous étions très heureux de ce que nous venions d’accomplir dans ce boulot, avec ce patron et cette équipe.

Pour finir sur la période de Takaka, nous avons encore eu la chance de retrouver des amis de France. De Paris plus exactement, Marion et Maxime, eux aussi en voyage pendant 2 - 3 mois en Nouvelle-Zélande. Nous nous sommes donné rendez-vous dans notre camp dans les champs de kiwis pour profiter d’une soirée tous les quatre autour d’un verre et d’un feu de camp et nous raconter nos aventures en Nouvelle-Zélande.
Les retrouvailles avec Maxime et Marion ont clôturé notre séjour à Takaka. Nous avions suffisamment travaillé, il était temps pour nous de continuer notre route. Ces 5 semaines ont été incroyables. Nous nous souviendrons à vie de notre camp de fortune.
La route continue !

Retrouvailles avec Maxime & Marion
VIDEO TAKAKA :
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