top of page
Rechercher

Tout Schuss à Cardronna en plein mois d'Août

  • Photo du rédacteur: Tess & Nono
    Tess & Nono
  • 26 déc. 2019
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 mai 2020

Du 26 au 28 Août


Lorène, Enzo & nous


Les vacances sont enfin là ! Vous vous dites sans doute que nous sommes en vacances depuis déjà 8 mois. Vous vous trompez. Nous avions besoin de changer d’air après ces trois mois passés à Kurow. Les paysages qui nous entouraient étaient incroyablement beaux, mais d’une certaine manière nous nous lassions presque de cet environnement. Nous avions soif de découvrir à nouveau. Grâce à l’argent que nous avons économisé dans l’élagage nous avons décidé d’aller tester la neige Néozelandaise.


Depuis le départ de Paris je rêve d’aller faire du snowboard sur les montagnes de Nouvelle-Zélande. L’autre objectif était de faire découvrir à Tess les joies du Ski. Et oui c’était le grand saut pour elle, il n’est jamais trop tard ! C’est l’endroit rêvé pour apprendre. C’est donc autour d’un repas avec nos collègues/colocataires/compagnons de route, Lorène et Enzo que nous avons décidé de nous diriger ensemble vers une station de ski à la fin du boulot.


Ville de Queenstown


Après avoir étudié plus en détail les différentes possibilités de station qui s’offraient à nous, nous avons noté qu’il y en avait une dizaine dans toute la Nouvelle-Zélande (principalement dans le sud) avec des prix assez similaires. Nous avons remarqué qu’à la différence de la France, les pistes sont moins peuplées. Les altitudes maximums se situent autour de 2300 m. De plus, il y a très peu de possibilité de logement sur place, contrairement à nos stations. Il est plus commun de vivre dans la ville alentour et de monter à la station tous les matins. Les stations sont relativement petites et ne peuvent pas accueillir énormément d’infrastructures (hébergements, bars, restaurants, clubs etc).

Nous avons finalement opté pour une station située entre Queenstown et Wanaka, au Sud de l’ile de Sud, dans une partie un peu plus touristique. En définitive nous avons choisi une station qui se trouvait sur notre route et qui offrait un des plus grands domaines skiables de l’Ile du Sud.

Tess, Lorène, Enzo et moi, avons pris la route, direction Queenstown. Première halte, à la boutique de la Station CARDRONA qui se trouve en centre-ville. Nous nous sommes enregistrés pour 2 journées de ski de 9h à 16h. Nous avons également réservé une navette pour accéder à la station. Nous ne nous sommes même pas posé la question quant à la possibilité de monter Biggy en haut de la montagne, c’était tout simplement impossible. Le trajet dure 1h30… Autant vous dire que c’est long pour aller skier…



Une fois enregistrés, nous avons essayé notre matériel de ski directement en magasin afin qu’on nous le mette de côté jusqu’au lendemain matin à 7h avant de prendre la navette. L’essayage fut très drôle, il a fallu que nous enregistrions nous-mêmes toutes nos informations de taille, de poids, choix du sport, niveaux etc…De plus Tess devait faire un choix : le ski ou le Snowboard ? L’ensemble du groupe faisait du snowboard, mais finalement nous nous sommes rendu compte qu’il était sans doute plus facile pour Tess de profiter rapidement sur des skis que sur un snowboard. C’est donc vers le ski que son choix s’est porté. Les premiers pas de Tess dans des chaussures de ski furent un moment grandiose. Et bien entendu, avec Lorène et Enzo nous nous sommes amusés à lui partager tous les trucs et astuces au sujet du ski.




Nous décidons, pour fêter la nouvelle, de nous délecter d’une bonne bière et ainsi profiter des avantages que nous procurait une ville animée comme Queenstown. Après cela nous nous sommes consacrés à quelques préparatifs pour le lendemain et à trouver un endroit où dormir car à Queenstown le nombre de freecamps est limité. Le seul disponible et ouvert à cette période de l’année se trouvait sur un parking à 30 minutes du centre-ville sans toilettes, ni point d’eau, ni douche… Un parking quoi. Avec nos compagnons nous nous sommes un peu attardés à contempler le magnifique ciel étoilé avant de nous séparer pour rejoindre nos camions et nos couettes. Nous étions ce soir-là comme des enfants à la veille de Noel, très heureux de pouvoir faire cette activité à l’autre bout du monde, excités à n’en pas fermer l’œil de la nuit.



Réveil à 6h du matin, le soleil n’avait pas encore montré le bout de son nez. La vigueur du froid de la nuit se voit à la grosse couche de glace sur le pare-brise. Ni une, ni deux, dans ce froid glacial nous avons enfilé notre tenue, pris une tartine, brossage de dents et nous voilà partis en direction de la boutique Cardrona pour récupérer le matériel. A 7h nous avons chargé le matos dans le bus et nous avons pris la route pour la station. C’est parti pour la grimpette ! Heureusement que ce genre de bus est tout à fait adapté à ce type d’ascension, ni plus ni moins qu’un car avec des énormes roues tout terrain. Les 1h30 de trajet nous ont laissé le temps d’observer les paysages.



Une fois sortis du bus, nous filons mettre nos chaussures de ville dans des casiers pour la journée, enfilons nos chaussures de ski et c’est parti.



Tess s’était réservée un cours de ski à 10h30, cela nous a laissé un peu de temps pour nous lancer à l’assaut des premières pistes. Un peu hésitante, elle a accepté de nous suivre après un bon briefing. Nous estimions que faire tout de suite une piste lui donnerait un avantage pour les cours qu’elle allait avoir.

Nous sommes donc partis prendre un premier télésiège en direction d’une piste verte. Comme 4 enfants nous redécouvrions les plaisirs des vacances au ski. Le soleil était présent, c’était un véritable bonheur de se trouver là-haut, sur le télésiège, tout en observant la station.

En comparaison aux pistes françaises, cela n’a rien à voir. Dans l’ensemble les stations sont plus petites et il y a très peu de remontées mécaniques (3 ou 4 tout au plus dans les différentes stations) mais les pistes sont quand même nombreuses. Par ailleurs à Cardonna, il y a une vraie culture du free style, de nombreux aménagements ont été créé : des snowpark, des big air (des très grands sauts) des halfpipes, des bordercross, et cela rend la station très intéressante. C’est un plaisir pour nous d’observer les jeunes faire des sauts incroyables. Nous avons appris que de nombreux sportifs professionnels viennent s’entrainer ici.





L’arrivée du télésiège en haut des pistes a été un grand moment pour Tess. Agrippée à nos bras, elle est parvenue s’en extraire, sans incident. Quand nous nous sommes retrouvé face à la piste et donc à la pente c’est un tout autre sentiment qui a fait surface. Nous nous sommes rendu compte que malgré nos explications sur les théories de la pratique du ski, il était difficile pour Tess d’être sereine sur sa première descente. Nous lui avons rappelé l’essentiel de la technique du chasse neige qui semblait être le plus important et c’est presque les yeux fermés qu’elle s’est lancée. Malgré la peur Tess ne s’est pas découragée et a mis en pratique son chasse neige. Après quelques petites chutes qui nous ont bien fait rire, elle a commencé à prendre le coup de main. Nous ne lui avons pas dit sur le moment mais avec du recul je me rends compte que nous lui avons peut-être fait brûler les étapes. Malgré le niveau de difficulté faible de la piste il y avait des passages assez compliqués pour quelqu’un qui n’a jamais fait de ski. Une fois arrivée en bas, je crois que c’était un soulagement pour Tess d’être toujours en vie ! Elle est ensuite allée à son cours, avec un pro cette fois ! Quant à Enzo, Lorène et moi, nous avons rechaussé nos planches pour faire le tour de la station et découvrir toutes ses pistes. Retrouvaille tous les 4 à la fin des cours de Tess pour un débriefing et une pause déjeuner amplement méritée. Nous avons pris place dans une petite cour centrale où se situait un resto/bar afin de manger et déguster une bonne bière. Résultat pour Tess : franche réussite ! Son cours s’est bien passé. Bien évidemment grâce à sa témérité lors de sa première descente avec nous, elle a pris énormément d’avance sur les autres élèves qui débutaient.





Une fois les estomacs remplis, nous nous sommes rechaussés afin de regagner les pistes pour l’après-midi. 16h heures : clôture des remontées mécaniques. Nous avons donc récupéré nos chaussures, pris la dernière navette direction Queenstown. Sur le voyage du retour, vous vous en doutez plus un bruit. Chacun se remémorait les émotions de cette première journée de ski en Nouvelle-Zelande.

Arrivés en ville, nous avons consigné le matériel jusqu’au lendemain matin. Nous avons ensuite récupéré Biggy direction la piscine pour aller prendre une douche (Les piscines offrent un accès aux douches pour les voyageurs, on sait que vous êtes jaloux de notre mode de vie). Enfin, nous avons cherché le freecamp le plus proche pour filer sous la couette après une journée si exaltante.





Le lendemain rebelote, réveil très froid, rapide et efficace aux aurores. Encore une fois nous avons été chanceux quant à la météo, le froid ayant disparu étrangement à notre arrivée à la station. Le soleil était là et le ciel était dégagé, nous allions pouvoir profiter à fond de cette belle journée.



Nous connaissions les lieux, par conséquent nous avons fait le tour des pistes que Tess appréciait afin de l’entrainer au mieux. Et comme prévu elle s’en sortait très bien.

Après cela, nous avons voulu accentuer la chose. Nous pensions qu’il serait possible pour elle de faire une piste un peu plus difficile, mais arrivés en haut nous nous sommes rendu compte que l’inclinaison de la pente était assez forte, plus facile à dire qu’à faire. Le problème était qu’il n’y avait pas d’autre solution que de descendre avec les skis. La difficulté de la pente était telle qu’il était périlleux pour Tess de se lancer et de la descendre. Mais progressivement, pas à pas nous avons commencé à descendre ces pentes bien plus coriaces que prévu. A un moment, il a fallu qu’elle se résigne à déchausser ses skis pour franchir une étape trop compliquée, car la peur l’avait envahie et l’accident pouvait vite arriver. C’est évidemment avec le sourire collé au visage que j’ai observé ma travelmate glisser sur les fesses jusqu'à un endroit plus facile.

Arrivés à une première étape, nous avons convenu que le niveau n’était pas adapté pour Tess mais nous nous sommes aperçu que pour rejoindre les pistes plus faciles, il allait falloir passer par des endroits encore plus compliqués. C’est à force d’efforts et de détermination que nous avons réussi finalement à rejoindre les bonnes pistes. Il faut imaginer la difficulté que c’est d’apprendre le ski à 23 ans, l’appréhension de la peur est totalement différente de celle d’un enfant. Un enfant n’a peur de rien car il ne mesure pas les conséquences de ses mouvements.



Il était l’heure pour nous de nous séparer afin que chacun puisse profiter de ses vacances au ski. L’après-midi, Lorène et Tess ont skié de leur côté et je suis parti avec Enzo sur un autre versant de montagne que nous n’avions pas vu jusqu'alors, il était un peu plus difficile mais donnait accès à de nombreuses pistes. Plus longues et moins peuplées, elles surplombaient des vallées et des lacs magnifiques. C’était un moment inoubliable ! Nous avons redécouvert ces sensations qu’offrent le snowboard, la vitesse, les sauts, la glisse qui nous manquaient tant. Nous avons pu faire des haltes en haut de sommets incroyables. Des vents très forts étaient présents et rendaient le décor encore plus impressionnant lorsque nous nous sommes aventurés vers le hors-pistes. Nous avons profité de l’absence des filles pour faire les casse-cous dans les snowpark et les bosses (évidemment nous gardions à l’esprit la prudence afin de ne pas se casser un poignet à ce moment de l’aventure).

En fin de journée nous nous sommes enfin retrouvés tous les quatre pour profiter des dernières remontées mécaniques et des pistes, tous ensemble jusqu'à la fin.

Ces deux jours dans la station de Cardrona ont été fabuleux. Nous avons été chanceux de pouvoir nous offrir cette activité. Tess a vécu une très belle expérience et n’aura plus d’excuse pour ne pas aller au ski avec moi. Nous garderons de très beaux souvenirs de ces moments forts, passés là-bas.

Toutes les bonnes choses ont une fin, ce fut court mais intense. Nous étions exténués mais heureux. Pas de blessés, que du bonheur. Ici, tout va bien





Pour terminer en beauté nous avons détendu nos muscles dans les hot pool de la piscine et nous avons dégusté le meilleur burger au monde (véridique) le FERG BURGER. Un copieux repas entre amis, une bonne nuit et le ski c’est fini.





Comments


bottom of page