Un dernier passage à Queenstown & Wanaka
- Tess & Nono

- 10 mai 2020
- 7 min de lecture
Du 14 au 18 Septembre
Après avoir récupéré Biggy et son tout nouveau phare, nous avons repris la route en direction de Queenstown. Et oui ce n’est pas la première fois que nous faisons cette route, c’est un peu comme si c’était la maison ! Nous nous sommes rendus à notre freecamp habituel pour y passer la nuit.
Centre ville de Queenstown
Vous vous en doutez, nous ne sommes pas venus pour la énième fois ici sans raison ! Nous avions comme projet de nous offrir, pour nos anniversaires (oui c’était il y a longtemps, on sait…) la fameuse balançoire géante. Cette activité est très réputée en Nouvelle-Zélande car c’est une des rares existantes dans le monde. Nous en avions entendu parlé avant même notre départ et nous nous étions promis de le faire. Le moment était donc arrivé !
7h30 du matin, nous voilà réveillés et prêts à nous équiper car le froid est encore bien présent. Nous avions rendez-vous pour 8h afin de nous enregistrer avant le départ pour la balançoire. Il faut savoir que l’activité en elle-même prend environ 4 à 5h de temps. Nous avons donc dû nous enregistrer en centre ville puis nous avons tous pris place dans un bus afin de gravir la montagne. Au bout de 45 minutes de grimpette, nous voilà enfin sur les lieux. Nous nous sommes équipés de baudriers et avons été répartis selon le choix de l’activité. Car oui, il y a 3 formules différentes (catapulte, saut à l’élastique et balançoire). Mais vous pouviez aussi choisir de faire le « pack Ultime » pour les courageux et bien sûr les plus riches en mal d’aventures fortes. Enfin, une fois équipés nous avons rejoint la « plateforme de lancement », si je puis dire. Nous n’imaginions pas du tout qu’accéder à cette plateforme représentait en soi un supplice extrême qui mettait déjà mon vertige à dure épreuve.

La plateforme de la Nevis Swing
Il a fallu traverser un pont suspendu dans le vide à 300 mètres de hauteur afin d’accéder à une petite nacelle suspendue par des câbles au-dessus du vide. Il en fallait bien un de nous deux qui soit sensible à la hauteur, c’était donc pour ma pomme, moi qui ait une phobie du vide… Tess a donc pu m’observer souffrir, envahi par la peur ! Ce qui l’a fait beaucoup rire. Non sans crainte, nous avons rejoint la nacelle. Le staff nous a bien équipés. C’est d’ailleurs surprenant, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de jeunes qui travaillent dans ce complexe et qui sont eux-mêmes des backpackers étrangers.
Enfin bref, une fois bien accrochés, nous nous sommes assis dans nos baudriers et nous nous sommes retrouvés suspendus dans le vide. Assis l’un à coté de l’autre, concentrés et pris par la peur nous avions une boule au ventre en voyant nos pieds balancer dans le vide. Puis le grand moment est arrivé ! La balançoire s’est alors détachée soudainement de la barre de sécurité, nous laissant ainsi chuter dans le vide ! Un moment incroyable et très fort en émotion. La chute de 70 mètres a duré 4-5 secondes, puis nous avons été balancés sur un arc de cercle de 300 mètres. Nous étions suspendus tous les deux dans les airs au milieu du creux d’une montagne. Ça y est, nous l'avions fait et nous étions très heureux et fiers de l'avoir fait ! Le retour dans le bus se fit dans la joie et la bonne humeur, nous nous remémorions cette chute encore et encore.
Après tant d'émotions, direction le Ferg Burger dans le centre ville de Queenstown ! Nous y étions déjà allés avec Lorène et Enzo, mais impossible de résister au meilleur burger au monde… Un peu désappointés par la longueur de la file d’attente, nous l’avons acheté à emporter pour le déguster au bord du lac. Nous nous sommes baladés au hasard dans les rues de la ville le reste de cette fabuleuse journée. Le soir, nous sommes retournés au même emplacement que la nuit précédente. Après une journée comme celle-ci, il nous a été facile de nous endormir malgré la fraicheur de la nuit.

Rive du lac Wakatipu, Queenstown
Au petit matin, départ en direction de la ville de Wanaka avec comme étape sur la route, une petite ville dont nous avions entendu parler pour ses ressources aurifères, Arrowtown. Nous avons découvert un lieu calme et authentique, des petites maisons anciennes et semblables à celles des westerns américains, avec une rue principale donnant sur l’ensemble des commerces.
La rue principale d'Arrowtown
Nous avons pu visiter un ancien village de travailleurs chinois, qui été venus s’installer en Nouvelle-Zélande pour travailler en tant qu’orpailleur. Plus de 5000 chinois ont rejoint la ruée vers l’or à la fin du 19ème siècle. Ce village a été conservé par les locaux en leur hommage semble-t-il. La vétusté de ces maisons était un peu désarmante. Ils pouvaient y vivre à très nombreux et étaient souvent exploités.
Les petites maisons des ouvriers chinois.
Nous avons poursuivi la visite et tenté notre chance en louant, à la mairie du village, du matériel d’orpaillage : la fameuse assiette permettant de récolter l’or ainsi qu’une petite pelle. Tess s’est littéralement transformée en chasseuse d’or. Nous avons crapahuté, retiré nos chaussures et traversé les petits cours d’eau à la recherche du terrain idéal. Celui-ci une fois repéré, nous nous sommes mis "à la recherche de l’or oublié de Arrowtown " (je sais on dirait un titre de film).
Mais malgré de nombreux efforts pour affronter l’eau glacé et malgré l’acharnement infaillible de Tess, nous n’avons malheureusement rien trouvé… Nous espérions pouvoir revendre nos prises pour améliorer le chauffage du van mais la chance n’a pas été avec nous cette fois-ci. Après un petit casse-croûte dans le village, nous avons repris la route en direction de Wanaka.

Skatepark de Arrowtown
L’objectif du lendemain était l’ascension de l’Isthmus Peak. Et oui, le but de notre passage à Wanaka était une randonnée très connue et réputée en Nouvelle-Zélande. Nous avons donc repris la route afin de nous rapprocher au maximum du point de départ des randonnées. Nous avons fait halte dans un freecamp un peu perdu n’ayant que pour seule distinction des toilettes de chantier. Un repas chaud et nous voilà au fond du lit, prêts à affronter la journée du lendemain.

Pour cette randonnée, il a fallu choisir car deux possibilités s’offraient à nous. Il y avait deux monts l’un en face de l’autre qui étaient praticables. Le Roys Peak et l’Isthmus Peak. Nous avons choisi le deuxième car la vue du sommet donnait sur deux grands lacs somptueux (contrairement à l’autre qui ne permet d’en voir qu’un seul). De plus l’Isthmus Peak, malgré sa difficulté est beaucoup moins fréquenté que son voisin. Il est donc clair que l’importante fréquentation d’un lieu peut gâcher l’expérience. Nous partons donc pour 8km de montée jusqu’au sommet (1385m de dénivelé) et bien sûr les mêmes 8km au retour. Nous avons fait le choix comme à notre habitude de partir très tôt le matin afin d’éviter au maximum le monde. C’est donc aux aurores (presque encore la nuit) que nous avons pris la route pour affronter cette montage. Nous nous sommes rendu compte très vite qu’il allait falloir monter.
Après avoir traversé de vastes pâturages de vaches et de moutons, ce qui s’avéra être la partie la plus amusante et facile, nous sommes arrivés face à une montée où nous devions presque escalader en s'aidant de nos mains. Nous n'étions pas au bout de nos peines car une fois la grimpette terminée nous avions encore une longue et difficile montée jusqu'au sommet.
Non sans peine, nous avons passé les différents paliers pour arriver à une partie enneigée. Le froid et le vent s’étaient invités et nous ont obligés à nous couvrir davantage. Heureusement, nous sentions que la fin de cette interminable montée était proche.
La dernière partie s'avéra très compliquée car nous glissions sur la neige et n’avions pas beaucoup de prises. Nous étions sur une crête avec des pentes des deux côtés… Mais après 3h30 de souffrance, quel bonheur ! Un régal, une vue à 360° sur les deux lacs. Nous étions arrivés au fameux poteau du sommet, très fiers, essoufflés, frigorifiés mais heureux !
Quelle chance d’être seuls sur l’ensemble de la randonnée, c’était un pari gagnant. Le temps était de la partie, tous les éléments étaient réunis pour que nous profitions au maximum de ce moment inoubliable. Nous sommes arrivés au sommet un peu avant midi et en avons profité pour faire une séance photo avant d’apprécier notre pique-nique face cette vue imprenable. Nous nous sentions comme les rois du monde, nous pouvions contempler ces deux magnifiques lacs encerclés de nombreuses montagnes toutes enneigées. Ce fut un spectacle qui nous laissa sans voix.

Une fois le repas avalé, nous avons entamé la descente, ce qui représenta une nouvelle épreuve. Les genoux ont commencé à souffrir car comme pour la montée, la descente était interminable. Fatigués, nous faisions attention à ne pas nous blesser pour la suite de l’aventure. Au bout d’un long moment, nous avons enfin aperçu Biggy, mais il nous paraissait si loin en même temps. Après 2h30 de descente vous arrivions enfin, épuisés mais tellement fiers.
Pour résumer cette ascension, ce fut un grand moment de ce voyage en Nouvelle-Zélande. Un paysage à couper le souffle comme d’habitude. Ce pays nous montre un peu plus sa beauté et nous ne nous en lassons pas. Après une journée bien remplie comme celle-ci nous sommes retournés au freecamp de la nuit précédente. Exténués, nous avons tout de même pu nous préparer un petit apéro avant de nous blottir sous la couette. Une nuit de repos bien méritée.
Nous nous souviendrons de ce réveil, comme un réveil plein de courbatures. Tous les deux à grogner car nous ne sentions plus nos jambes, nous devions malgré tout reprendre la route car le voyage continue et le temps est compté.
La prochaine direction est la West Coast, mais nous voulions voir un dernier coin avant notre départ de Wanaka, un arbre très connu, qui est enraciné dans l’eau. La photo est très convoitée car le lieu est assez joli et cette disposition de l’arbre rend le cadre encore plus somptueux. Malheureusement pour nous, le niveau de l’eau était assez bas lors de notre visite, nous n’avons pas pu contempler la beauté de cet arbre à peine immergé. Mais rien de bien grave, le spectacle fut appréciable malgré tout.

Le Wanaka Tree
Nous faisons le plein d’essence, contrôlons les pneus et c’est parti. La West Coast nous attend.
















































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